1994 : Les HLM de la ville de Paris

Jacques Chirac en 1978, lors d'un meeting du RPR. © UNIVERSAL PHOTO / SIPA

L'affaire : Au début de l'année 1994, une petite affaire de fausses factures se transforme, entre les mains du juge Halphen, en affaire politique. La Société d'application et de revêtement (SAR), détenue par Francis Poullain, un proche de Jacques Chirac, aurait versé illégalement des commissions à Jean-Claude Méry, membre clé et trésorier officieux du RPR. Très vite, un vaste système de financement occulte du parti est mis à jour. Le procédé est un classique : des entreprises de BTP, bénéficiant d'informations confidentielles pour obtenir les marchés de rénovation des HLM de la ville de Paris, surfacturaient leurs prestations aux organismes publics et reversaient la différence à des dirigeants politiques... Au total, entre 1989 et 1994, plusieurs millions d'euros auraient ainsi été détournés grâce à une vingtaine d'entreprises.

Le verdict : Plus d'une trentaine de dirigeants d'entreprises et de l'OPAC ont été condamnés dans cette affaire aux multiples tiroirs. Si nombre de politiques ont été mentionnés (Méry, Tibéri, Roussin, Schuller, Balkany, Pasqua et Chirac), très peu seront finalement inquiétés.

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