Un nouveau gouvernement assuré après l'élection

Un nouveau gouvernement assuré après l'élection Un remaniement gouvernemental va sans doute avoir lieu après les élections départementales des 22 et 29 mars. Mais il devrait être moins important que prévu.

Cela ne fait (presque) aucun doute : le PS va se prendre une claque lors des prochaines élections départementales, les 22 et 29 mars. Le FN est au plus haut dans les sondages, les candidats de gauche sont désunis et le nouveau mode de scrutin rend une qualification au second tour très compliquée. Bref, tous les ingrédients de la déroute sont réunis. Alors, histoire de montrer aux électeurs qu'on a entendu sa colère, compris son vote, Matignon, en accord avec l'Elysée, va très certainement procéder à un remaniement après ces départementales. Comme le rappelle un visiteur régulier de l'Elysée à l'AFP, tous les grands remaniements ces vingt dernières années ont eu lieu soit à l'issue d'une crise, soit à l'issue d'une élection. Bref, rien de bien surprenant. Le prochain ménage devrait, toujours selon cette source, intervenir avant le 11 avril, date de dépôt des motions pour le congrès du Parti socialiste.

Reste une inconnue : l'ampleur du changement. Initialement, il devait être important, le but étant d'élargir la base politique aux écologistes et aux aubrystes, comme le rapportent à l'AFP plusieurs sources dans la majorité. Mais ça, c'était avant. Avant l'utilisation du 49.3 à l'Assemblée pour faire adopter la loi Macron. Un épisode qui a profondément divisé la gauche et fait à nouveau planer la menace des frondeurs. "Cela a changé la donne", reconnaît ainsi un conseiller ministériel. Oublié le vaste remaniement, place désormais à un changement a minima. Les écolos, par exemple, ne devraient pas faire leur entrée au sein de l'équipe gouvernementale après que les deux coprésidents d'EELV, Barbara Pompili et François de Rugy, ont fait savoir qu'ils ne voteraient pas le texte Macron. Et maintenant ? "On va attendre le résultat des départementales, et on verra ce qu'on fera", dit un conseiller.

En vidéo - L'épisode du 49.3 a profondément ébranlé la gauche.

"La motion de censure rejetée, la loi Macron adoptée"