DSK : comment la police scientifique mène l'enquête 3- L'examen de la victime

 Procès DSK : le dossier spécial

 

Un examen de 4 à 6 heures

un colposcope.
Un colposcope. © LanaK/Fotolia.com

Après un premier examen sommaire en vue de déceler les besoins de soins urgents, la victime d'un viol est généralement interrogée sur son agression et "mise en confiance". On lui demande ensuite si elle accepte un examen médical appelé "rape-evidence exam". Généralement pratiqué par un médecin ou une infirmière de sexe féminin, il peut durer entre 4 et 6 heures. La victime doit d'abord se déshabiller au dessus d'une grande feuille de papier blanc censée collecter tout ce qui peut tomber de ses vêtements ou de son corps (des cheveux notamment). Elle est ensuite examinée sur une table gynécologique avec étriers. Un appareil photographique grossissant appelé "colposcope" permet de faire des clichés des cavités (anale, vaginale et orale) sans intrusion.

 

Le corps scanné aux ultraviolets

Son corps est ensuite scanné aux ultraviolets pour détecter d'éventuelles traces de sperme ou de salive.

Son corps est ensuite scanné jusque dans ses moindres recoins aux ultraviolets pour détecter d'éventuelles traces de sperme ou de salive, invisibles à l'œil nu. La victime présumée est aussi examinée de la tête aux pieds par un médecin pour trouver d'éventuelles blessures, ecchymoses, griffures, marques de ligature ou encore de morsures. Chaque blessure visible est photographiée, chaque cellule prélevée. Enfin, l'infirmière recueille chez la victime plusieurs échantillons tels des raclures d'ongles (pouvant révéler des preuves de lutte), des poils pubiens ou des flacons d'urine et de sang. Chaque échantillon est étiqueté et scellé avec la mention "preuve" et placé dans une grande enveloppe blanche. Le "rape kit" est ensuite retourné à un policier de la "Special victims squad" qui se charge de le faire parvenir à un laboratoire spécialisé.