Battu au 1er tour
Avec 14,33% des voix obtenues à Nanterre, Rachid Kaci arrive troisième
des élections municipales. Derrière Patrick Jarry (56,37%) et
Pierre Creuzet (20,47%) il acquiert 4 sièges au conseil municipal.
Un nouveau défi à Nanterre
Si le nom de Rachid Kaci ne vous dit encore rien, il va falloir le retenir.
Défenseur des droits civiques dans l'association "France Plus" en 1988, fondateur
de "Democratia" en 1992, membre du RPR depuis 1993, l'homme n'a ni plus ni
moins l'audace d'un Nicolas Sarkozy ! Soutien d'Édouard Balladur en 1995,
il se tourne vers Alain Madelin pour les élections de 2002 avant de fonder
le courant Droite libre. Sa candidature à la présidence de l'UMP face à Alain
Juppé la même année est son premier fait d'arme. Le second sera la création
d'une liste commune avec Nicolas Dupont-Aignan en 2004. Mais c'est le troisième
qui le fera connaître : concurrencer Nicolas Sarkozy pour l'investiture de
l'UMP avant la campagne présidentielle de 2007. En se retirant en 2006, Rachid
Kaci a assuré ses arrières. Il est désormais conseiller technique de l'Elysée
sur les questions de la politique de la ville et de la diversité.
Rachid Kaci n'aime pourtant pas évoquer la "diversité" lorsqu'il s'agit de sa candidature aux municipales à Nanterre. "Je suis le candidat de toute la droite et du centre, et à ce titre, je réponds à la soif de changements des Nanterrois", pouvait-on lire dans le Figaro il y a quelques jours. Ce qui n'empêche pas le candidat d'origine kabyle d'en appeler à son père qui s'est installé en 1955 "dans ces bidonvilles des Hauts-de-Seine" en arrivant d'Algérie. Reste que ce premier contact avec des élections locales à Nanterre convient parfaitement à la personnalité de Rachid Kaci : dans cette ville détenue par le parti communiste depuis 1935 et où le secrétaire d'Etat Roger Karoutchi a préféré jeter l'éponge, il aura à cur de créer encore une fois la surprise, face à un PC affaibli et une gauche divisée.
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