Réélu au second tour
Malgré son emprisonnement qui l'a empêché de voter les 9 et 16 mars et une triangulaire délicate, le maire sortant de Mahina, Emile Vernaudon, remporte les municipales avec 32,50 % des suffrages.
"Le Shérif" (le 7 mars 2008)
Prisonnier mais candidat aux municipales. C'est l'étrange paradoxe d'Emile Vaudernon, maire sortant de la commune de Mahina, à Tahiti. L'élu a été mis en examen pour détournements de fonds et abus de bien sociaux. 114 millions de Francs Pacifique (958 000 euros) qu'il aurait, selon l'accusation, reversé à des associations et à des proches. Mais malgré son placement en détention préventive depuis le 4 décembre, il a décidé de maintenir sa candidature. Présumé innocent, il ne fait pas, en effet, l'objet d'une mesure d'inégibilité. C'est sa compagne Heifara Izal qui mènera la campagne de terrain à sa place. Député de la 2e circonscription de Polynésie française de 1988 à 1993, ministre de la Régionalisation et de l'Administration des archipels en 1990, Emile Vaudernon est aussi l'un des principaux représentants de l'île. Il a été successivement président de l'Assemblée territoriale, ministre, puis représentant à l'Assemblée de la Polynésie. Classé parmi les autonomistes, il est aussi le président-fondateur du parti "Ai'a Api", proche du Parti radical de gauche, qui a été partenaire de l'Union pour la démocratie d'Oscar Temaru en 2004.
Maire de Mahina depuis 1977, il est surnommé "le shérif" sur l'île.
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