François Fillon
 
François Fillon © D.R.
 

» Age : 53 ans
» Origine : Le Mans (Sarthe)
» Situation : marié, cinq enfants
» Ses atouts : sa fibre sociale, sa discrétion à un poste que le Président souhaite voir diminuer, ses talents de négociateur.
» Ses faiblesses : son côté austère, sa carrière politique qui contraste avec l'idée de "rupture" voulue par Nicolas Sarkozy.


A la suite de l'élection législative du 18 juin qui a marqué une nette victoire de la droite mais moins forte que celle annoncée, François Fillon a procédé à quelques remaniements ministériels. L'ouverture est confirmée, la parité moins respectée.


Symbole de la "rupture tranquille"

À 53 ans, François Fillon a déjà une carrière politique bien remplie. Il a été l'homme de tous les mandats : plus jeune député de l'Assemblée à 27 ans, maire de Sablé-sur-Sarthe à 29, président du Conseil général de la Sarthe puis du Conseil régional des Pays de la Loire, ministre de la Recherche en 1993, des Technologies de l'information en 1995, des Affaires sociales en 2002, du Travail en 2004 et de l'Éducation nationale dans le gouvernement Raffarin, il était aussi sénateur de la Sarthe depuis 2005 ! Nommé à Matignon le 17 mai, rien ne destinait ce fils d'un notaire du Mans à une carrière au sommet de l'Etat. François Fillon voulait devenir journaliste. C'est finalement au contact de Joël Le Theule, ancien député et ancien ministre dont il a été le conseiller parlementaire, qu'il fera son entrée en politique.


Proche de Philippe Seguin, François Fillon s'inscrit dans la famille des "gaullistes sociaux". Il s'est révélé en 2003 un bon négociateur, lors de la réforme des retraites. Réforme à l'occasion de laquelle il est parvenu à convaincre certains syndicalistes, dont François Chérèque de la CFDT, d'augmenter le nombre d'annuités de cotisations. C'est probablement cette qualité qui a poussé Nicolas Sarkozy, dont il n'est pourtant pas un "intime", à l'intégrer à son équipe de campagne, il y a deux ans, après son éviction du gouvernement. Amer, François Fillon devient alors l'ennemi du couple Chirac-Villepin et le supporter du candidat de l'UMP. Avant de rejoindre le candidat de l'UMP à la présidentielle, il s'exile quelques jours à Londres et s'invite (déjà) dans le Matignon anglais, le 10, Downing Street, pour y observer la façon de travailler de Tony Blair. Sa complémentarité avec Nicolas Sarkozy a été résumée très efficacement par un député reprenant le slogan de la "rupture tranquille" quelques jours avant l'élection : "La rupture, c'est Nicolas ; la tranquillité, c'est François".


Un Premier ministre dans l'ombre du Président

D'après l'article 21 de la Constitution, le Premier ministre "dirige l'action du gouvernement". Il fait respecter les lois (chef de l'Exécutif) et est le garant de l'unité des initiatives des différents ministres. Ainsi, il fixe les choix politiques essentiels censés concrétiser les grandes orientations voulues par le président de la République. Mais Nicolas Sarkozy a montré qu'il souhaitait s'impliquer davantage que ses prédécesseurs dans les réformes, au détriment parfois du Premier ministre, dont le pouvoir s'en trouve amoindri. Ainsi, François Fillon a déjà dû accepter que Nicolas Sarkozy s'affiche comme le capitaine de l'exécutif ces premiers mois du quinquennat.

» Secrétaires d'Etat rattachés : Eric Besson, Roger Karoutchi et Laurent Wauquiez

» 
Adresse de l'Hôtel Matignon : 57, rue de Varenne, VIIe arrondissement, Paris.

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L'interview de François Fillon : retrouvez l'interview vidéo qu'il avait accordée à L'Internaute en avril 2007, juste avant le premier tour de l'élection. Voir l'interview vidéo


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