Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy
 
Le débat télévisé du 2 mai 2007 entre les deux finaliste de la présidentielle © D.R.
 
"Ma politique ce n'est pas la politique des entreprises, ce n'est pas la politique des ménages. C'est la politique pour tout le monde"

Et je le dis à tous ceux auxquels le mot "protection" fait peur et notamment à nos amis européens, si les Français ne se sentent pas assez protégés, s'ils se sentent exposés à tous les dangers, à toutes les menaces, alors vous verrez la montée du nationalisme, de l'étatisme et du protectionnisme. Si j'ai tant parlé de la valeur travail, c'est parce qu'elle est centrale. Il manque à la France un point de croissance en moyenne par an. S'il manque à la France un point de croissance, c'est parce globalement et quels que soient les efforts de nos compatriotes, la France ne travaille pas assez.

C'est une vérité. S'il manque à la France un point de croissance, c'est parce qu'on a dévalorisé le travail. C'est parce qu'on fait tout pour décourager les Français de travailler. C'est parce que le chômage de masse, l'insécurité dans l'emploi, la stagnation du pouvoir d'achat des salaires, la dégradation des conditions de travail ont abîmé le travail. Alors comment croire au travail quand il y a des travailleurs pauvres ? Comment croire au travail quand de plus en plus de travailleurs n'arrivent plus à faire vivre leur famille en travaillant ? Comment croire au travail quand le travail ne garantit même plus l'intégration sociale ?

Alors ma politique, celle que nous allons défendre avec le Premier ministre, ce n'est pas la politique de l'offre, ce n'est pas la politique de la demande. Ces querelles d'écoles n'ont aucun intérêt. Ma politique ce n'est pas la politique des entreprises, ce n'est pas la politique des ménages. Ma politique c'est la politique pour tout le monde. Et je vous propose de faire comme politique celle du travail.

Libérer le travail. Récompenser le travail. Améliorer les conditions de travail. Développer la productivité du travail. Et je propose à la majorité présidentielle le choix suivant : Politique sociale : le travail. Politique éducative : le travail. Politique économique : le travail. Politique fiscale : le travail. Politique de concurrence : le travail. Politique commerciale : le travail. Politique de l'immigration : le travail. Politique monétaire, politique budgétaire, je ne les jugerai que par rapport à un seul critère : cela récompense le travail ou cela dévalorise le travail. Tout ce qui récompense le travail sera choisi, tout ce qui dévalorise le travail sera écarté.

C'est cela la rupture : la rupture avec le malthusianisme. La rupture avec un modèle social, un modèle économique, un modèle éducatif d'où le travail est exclu en tant que valeur. Il faut tout remettre à plat. Il faut une révolution dans les mentalités, dans les comportements, dans les méthodes. Je suis conscient que c'est un chantier immense. Je suis conscient que cela va exiger beaucoup d'énergie, beaucoup de courage, beaucoup d'imagination. Mais mes chers amis, c'est maintenant ou c'est jamais. Si vous hésitez, si vous reculez, alors nous ne ferons rien et c'est la France qui en pâtira. Ce sont les Français qui en souffriront. C'est l'avenir de nos enfants qui s'en trouvera compromis. Nous avons été élus pour agir.

» Lire la suite : "Un problème de pouvoir d'achat"

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