Derniers sondages avant dimanche

Derniers sondages avant dimanche Le premier tour des élections, c'est dimanche. L'occasion de faire un ultime point sur les derniers sondages avant le scrutin.

[Mis à jour le 20 mars 2015 à 23h59] Chaque fois, le même tableau : le FN et l'UMP-UDI au coude-à-coude, le PS troisième, loin derrière. Les sondages des départementales se suivent et se ressemblent. Le score du Front national oscille autour des 30 % des intentions de vote, tandis que celui de l'ensemble de la droite et du centre varie entre les 28-29 %. A la troisième position, une place probablement non-qualificative pour le second tour, on trouve un PS moribond, à 18-20 %. Depuis quelques semaines, le FN semble légèrement marquer le pas, rattrapé par ses concurrents de la droite et du centre. Mais c'est surtout au second tour des élections que ces derniers devraient rayonner.

Les derniers sondages de l'élection départementale, publiés à quelques heures de la clôture de la campagne, ce vendredi 20 mars 2015 à minuit, ne disent pas autre chose. La toute dernière enquête, publiée par l'Ifop, pour Paris Match, iTélé et Sud-Radio, donne de nouveau le FN en pole position, l'UMP et son alliée l'UDI à un point de moins et le Parti socialiste troisième avec 20 % des voix. Ifop ose même un pronostic qui veut que le PS soit absent de la majorité des cantons au second tour. Un autre sondage publié dans la dernière journée avant l'interdiction de livrer des chiffres donne l'UMP-UDI devant le FN à respectivement 30 % et 29 % des intentions de votes. Le PS reste loin derrière à 21 %.

Sondages des départementales : un retournement au second tour

Autre tendance de fond des derniers jours : grâce à une réserve de voix importante, provenant surtout des électeurs de gauche, l'UMP-UDI devrait s'imposer dans la plupart de ses duels face au FN au second tour. Et la vague bleue pourrait être puissante, puisque, selon les chercheurs du site ElectionScope.fr, jusqu'à 80 % des départements pourraient tomber dans l'escarcelle de l'UMP et de l'UDI ! En dépit du triomphe de la droite et du centre, le FN pourrait malgré tout remporter quelques territoires, comme le Var, le Vaucluse, l'Aisne et l'Oise. Le PS, qui détient actuellement 61 départements sur 101, devrait être contraint d'en lâcher entre 20 et 40... Mais espère tout de même, comme le déclarait récemment son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, placer entre 800 et 1 000 conseillers (sur les quelque 4 000 qu'il faut élire). Ou comment essayer de limiter la casse.

Reste une inconnue à ce stade : la puissance du Front national à l'issue de ce second tour. Après le triomphe annonce du 22 mars, le parti de Marine le Pen devrait donc être largement pénalisé par son manque de réserves de voix mais aussi par des électeurs socialistes résignés à voter UMP pour faire barrage au FN. En dehors des départements où il peut réellement obtenir une majorité, qui se comptent sur les doigts d'une main (peut être moins), le FN pourrait être réduit à un simple pouvoir de nuisance dans les assemblées élues. Les deux ou trois élus FN d'un département pourraient en effet jouer un rôle d'arbitres sur la gauche et la droite sont au coude à coude. Et au moment d'élire leurs présidents, des débats et des polémiques sur les alliances avec le FN refaire surface.

En vidéo - Ces élections départementales remplacent les cantonales. Le découpage des cantons a changé, les règles du jeu aussi. 18 194 candidats se présentent, répartis entre 2 054 cantons. A Tours, les électeurs ne savent même pas qu'ils auront à voter pour un binôme, dimanche, au premier tour de ces élections qui risquent de peu mobiliser...

"Départementales : mode d'emploi d'un casse-tête"