En Seine-Saint-Denis, la gauche en difficulté ?

En Seine-Saint-Denis, la gauche en difficulté ? En Seine-Saint-Denis, la gauche a quelques soucis à se faire après des municipales calamiteuses l'année passée. Le département, parmi les fiefs de la gauche, peut basculer au second tour.

La gauche obtient 32 % lors du premier tour des élections départementales en Seine-Saint-Denis. Un score global qui se trouve quelques points au-dessus des candidats UMP-UDI-DD (environ 30 %). La Seine-Saint-Denis faisait clairement partie des départements que la droite peut espérer faire basculer à l'issue du scrutin. Avec 29 sièges sortants sur une quarantaine, la gauche conservait cependant, avant ce premier tour, une longueur d'avance importante. Le département, qui compte parmi les fiefs de la gauche, et où l'enjeu des prestations sociales est particulièrement fort, peut-il changer de majorité ? Difficile de le dire à ce stade des élections départementales en Seine-Saint-Denis. Dans le 93, le second tour sera plus que déterminant et on observera les résultats des départementales avec attention.

Il faut dire que l'UMP et l'UDI ont de quoi espérer depuis le début de cette campagne. Avant les départementales, il y a en effet eu des municipales. Et en mars 2014, de nombreuses villes du 93 sont passées sous pavillon bleu. Autre avantage pour la droite, partie unie dans cette élection : la désunion, justement, de la gauche. Si le PS s'est adjoint les services des écologistes dès le premier tour dans la plupart des cantons, plusieurs dissidences clés ont pu émerger. EELV part seule dans une poignée de cantons, signe que la ligne du parti écolo, entre soutien du gouvernement et recherche d'indépendance voire d'alliances plus à gauche, reste en débat. Le Front de gauche est parti lui aussi sans le PS cette année, éparpillant encore un peu plus les voix de gauche. Le siège de Stéphane Troussel, qui avait succédé à l'incontournable Claude Bartolone dans le 93 en 2012, reste plus que jamais éjectable.

EN VIDEO - Claude Bartolone a quitté le département en 2012 pour devenir président de l'Assemblée.

"Claude Bartolone élu président de l'Assemblée nationale"