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Untitled Document Présidentielle 2007 > François Bayrou répond aux lecteurs de L'Internaute
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Le tac au tac de la rédac

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Nicolas : Quelle question auriez-vous aimé qu'on vous pose ?
F. B. : Au fond, la seule question qui se pose, dans beaucoup d'esprits, c'est "Est-ce que c'est possible ?". Je crois qu'un très grand nombre de Français ont entendu ce que je disais, y adhèrent au fond. Ils se disent " Oui, c'est vrai, les anciens clivages, ça va bien ! Cela ne veut plus rien dire, et ça nous conduit dans le mur ! Ils y adhèrent.

La question qui se pose est : "On a confiance en lui, mais est-ce qu'il y arrivera ?". Et moi je voudrais leur dire une seule chose : c'est plus que possible, c'est certain, si vous votez dans ce sens. Parce que ce que vous ne voyez pas, c'est la puissance du peuple français face à ces deux appareils qui, au fond, sont des appareils dépassés, dont tout le monde voit bien qu'ils sont fragiles, qu'ils ne s'entendent pas entre eux, qu'il y a des bagarres en leur sein. Si le peuple français, tranquillement, face caméra, dit, par le résultat du premier tour : "Nous sommes déterminés à obtenir une union nationale de tous ceux qui acceptent de travailler ensemble pour redresser le pays" , si le peuple français dit ça, il a l'arme la plus irrésistible pour le faire respecter. L'élection présidentielle : c'est le 6 mai ; l'élection législative : c'est le 10 juin. Donc, ceux parmi les hommes politiques qui refuseront d'entendre le message, le 10 juin, les Français les renverront à leurs chères études. Et c'est cinq semaines après. Et c'est une décision de citoyen. C'est parce qu'il y a cette succession d'élections que c'est non seulement possible, mais certain. Ils ne pourront pas faire autrement. Alors cela les embêtera, mais ils ne pourront pas faire autrement. Et donc vous avez entre les mains, sans la moindre possibilité de réticence, vous avez entre les mains l'arme pour obliger le monde politique à changer. Il faut élire un nouveau Président, avec ce mandat du 6 mai, et il n'y en a qu'un possible, c'est moi.

Et puis le 10 juin, vous allez voir que tout d'un coup, tout le nouveau paysage politique va se mettre en place. Les gens ne cesseront pas d'avoir des différences, c'est bien qu'ils en aient. Mais tout d'un coup, ils seront autour de la table, et ils devront travailler ensemble. Il restera bien sûr une opposition de droite, et j'ai même l'impression que je connais celui qui portera l'opposition de droite. Il restera une opposition de gauche, et j'ai cru apercevoir un certain nombre de personnes, par exemple Laurent Fabius, qui avaient déjà planté leur drapeau sur leurs positions de gauche. Il restera les deux, mais au centre, dans le monde républicain, il y aura une large majorité dont les Français verront qu'elle n'est pas partisane, pas sectaire, décidée à entendre toutes les opinions. Et puis on va se mettre en marche pour prendre les problèmes un par un et apporter des réponses une par une. Et moi, je serai Président de la République, garant que l'on dit la vérité aux Français, que l'on ne leur raconte aucune histoire sur les difficultés de notre temps. Et qu'en même temps on va décider ensemble, sans que personne ne soit trompé, sans qu'il y ait de passage en force, sans matraquage, comme nos voisins allemands sont en train de le faire, on va décider ensemble de devenir un peuple qui se redresse. Et moi, en tous cas, j'ajouterai que le Président fera attention à tout le monde, y compris aux plus faibles. Et il ne sera pas enfermé à l'Elysée.


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