Déclarations de Nicolas Sarkozy durant la campagne, stratégie envers François Bayrou ou les jeunes : Xavier Bertrand a répondu à vos questions sur l'actualité de sa campagne et celle des autres candidats.
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| "Pour Bayrou, l'heure de vérité a sonné. Jouer les camaléons ne suffit plus maintenant" |
Le problème de Sarkozy, c'est les jeunes... Comment comptez-vous les rallier à votre cause ?
Je m'inscris en faux contre cette affirmation, parce que sans même parler du succès formidable de la réunion du Zénith dimanche, et de son message fort à la jeunesse, différents sondages montrent que c'est à Nicolas Sarkozy que les jeunes font le plus confiance. Plusieurs sondages l'ont confirmé, ce qui tord le cou à un certain nombre d'idées reçues.
Sarkozy a été beaucoup critiqué pour avoir dit qu'il encouragerait les signatures pour Olivier Besancenot et Jean-Marie Le Pen. Et pourquoi pas les autres ?
Ça ne se limitait pas à ces deux là, il a juste pris ces deux exemples.
Est-ce que Nicolas Sarkozy ira finalement en banlieue ? Depuis le temps qu'il le dit...
Il n'a pas cessé d'aller en banlieue... On dit banlieue, je pense que c'est les cités, l'ensemble des quartiers sensibles dont il faut parler. Ce n'est pas parce que certains candidats viennent de découvrir subitement les banlieues à l'occasion de cette élection, qu'ils sont bien placés pour donner des conseils. Au contraire.
Est-ce que vous avez changé de stratégie depuis que François Bayrou progresse dans les sondages ?
Pas de changement de stratégie. Si j'étais porte-parole de Ségolène Royal, je vous aurais peut-être fait une réponse différente, avec par exemple leur sortie tardive sur la VIe République, mais en ce qui nous concerne, non.
Que pensez-vous de la campagne de Ségolène Royal ? Est-elle facile à contrer ?
Ce que je pense de sa campagne, c'est que ça patine beaucoup, on dirait qu'ils passent plus de temps à gérer les éléphants du parti qu'à mettre leurs idées en uvre. Or ce n'est pas une élection interne au PS, c'est l'élection présidentielle.
Et celle de Bayrou?
Pour Bayrou, je crois que l'heure de vérité a sonné. Ce n'est plus l'heure des généralités ou des banalités, il faut maintenant, s'il en a un, présenter son projet. Et moi je doute vraiment qu'il ait un vrai projet de société. Il ne faut pas se contenter de jouer les caméléons, une fois à droite, une fois à gauche, ça ne suffit plus maintenant.
Vous êtes dans une situation compliquée : si Ségolène Royal est au 2nd tour, vous gagnez. Si c'est Bayrou, vous perdez. Alors, comment faites-vous pour maintenir Ségolène Royal la tête hors de l'eau ?
Déjà, j'ai peu d'appétit pour les spéculations électorales. Ensuite, je n'ai pas à choisir un concurrent privilégié. Troisièmement, nous nous occupons de notre campagne et de parler aux Français. Leur campagne, c'est l'affaire des autres.
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