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Dans les coulisses du "Who's Who" > Comment y entrer ?
Antoine Hébrard, président du "Who's Who in France". Photo © L'Internaute

Contrairement à ce que l'on croit souvent, le "Who's Who in France" n'est pas la Bible des "people". Ceux-ci représenteraient à peine un cinquième des personnalités recensées. Et pour cause ! Lorsque Jacques Lafitte décide en 1950 de créer un "Who's Who" français, il impose des critères de sélection très précis : ceux qui sont mis à l'honneur dans ce dictionnaire biographique doivent avant tout posséder les qualités suivantes : "la notoriété, l'honorabilité, le mérite et le talent [qui] contribuent à l'activité et au rayonnement de la France".

 

La "Bible" des actifs

Aujourd'hui, l'ouvrage a pour objectif de "révéler la France d'aujourd'hui à travers des personnalités représentatives du monde politique, économique, culturel, scientifique ou sportif", autrement dit "l'élite de la nation". Ceux qui y figurent, connus ou moins connus, ont tous en commun d'être ce qu'Antoine Hébrard, le président du "Who's Who", appelle des "personnalités remarquables, des gens un peu exceptionnels dans leur domaine". Pour ce dernier, le "Who's Who" est "l'ADN de la biographie" : chaque fiche est personnalisée et met en avant les passions des célébrités. Une véritable "comédie humaine", qui donne à l'ouvrage sa valeur ajoutée.

 

Ne rentre pas qui veut !

Une liste de personnalités, de nationalité française ou résidant sur le territoire français, est proposée chaque année par un comité de sélection. Composé de membres anonymes et bénévoles, tous spécialistes dans leur domaine, ce comité est remplacé tous les deux ou trois ans. La sélection s'effectue en grande partie par cooptation, mais il arrive que certains envoient des candidatures spontanées. Les rédacteurs du Who's Who effectuent également une véritable "veille de marché" sur les personnalités qui font l'actualité et s'aident pour cela d'outils aussi divers que la presse (nationale et spécialisée), le Journal officiel, les annuaires des grandes écoles...
Pour Antoine Hébrard, il est toutefois primordial d'éviter les "effets de mode" : "Certaines personnalités, bien que très médiatisées, n'ont pas été contactées par notre comité de sélection. C'est le cas par exemple d'Harry Roselmack : c'est un jeune homme très brillant, qui a parfaitement su faire face à la pression médiatique. Et pourtant, sa prestation au 20 heures n'aura duré qu'un été. Cela aurait été insultant, et pour lui, et pour nous, de lui présenter une biographie. Si dans l'avenir, il s'illustre de nouveau, nous pourrons l'envisager."

 

Comment en sortir ?

A chaque nouvelle édition, près de 1 000 personnes rejoignent le "Who's Who". Et presque autant en sortent. Pour quelles raisons une biographie est-elle supprimée du fameux dictionnaire ? Pour Antoine Hebrard, "seules trois circonstances peuvent expliquer la suppression : lorsqu'il y a décès de la personne, cessation totale d'activité, ou encore condamnation. Dans ce dernier cas, nous suivons la jurisprudence française." Et si une personnalité décide spontanément de retirer sa biographie ? "Il lui suffit simplement de nous adresser un courrier. Mais ce cas de figure est très rare", conclut le président.

   
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