Anthony Asli : qui était le jeune braqueur abattu par le bijoutier de Nice ?

Anthony Asli : qui était le jeune braqueur abattu par le bijoutier de Nice ? Anthony Asli, délinquant de 19 ans, a perdu la vie mercredi 11 septembre, tué par le bijoutier qu'il venait de braquer. Quel était le parcours de ce braqueur ?

"Vague de soutien sur les réseaux sociaux pour le bijoutier niçois qui a abattu son braqueur"

[Mis à jour le 19 septembre 2013 à 15h34] Mercredi 11 septembre, Anthony Asli, 19 ans, a perdu la vie. Abattu par le bijoutier qu'il venait de braquer, à Nice. Alors qu'il s'enfuyait en scooter, le commerçant de 67 ans lui a tiré dessus. Depuis, ce fait divers fait la une : sur Facebook et Twitter, de nombreux internautes ont manifesté leur soutien à Stephan Turk, le bijoutier. Mais qui était ce jeune braqueur, qui a frappé le commerçant avant de tenter de s'enfuir avec son butin et son complice (qui n'a pas encore été arrêté) ? De nombreux proches le décrivent comme un jeune "irresponsable", mais sa famille, interrogée par Le Monde, parle également d'un simple "gamin" passionné de deux-roues.

Anthony Asli avait déjà été condamné 14 fois pour des vols de scooter et de voiture par des tribunaux pour mineurs et un tribunal correctionnel. En tout, il avait écopé de deux peines en maison d'arrêt pour mineurs, mais aussi de deux ans et demi de prison dans un centre de détention pour adultes. Depuis le mois d'août, Anthony Asli ne portait plus de bracelet électronique. Sa compagne Alexandra, de deux ans son aînée, est enceinte de 4 mois. Ils s'étaient installés ensemble à sa sortie de prison, en avril dernier. La jeune femme décrit le père de son futur enfant comme un homme "merveilleux".

Anthony Asli : "le gitan"

Anthony Asli a grandi à Carros, une ville de près de 12 000 habitants dans les Alpes-Maritimes. Deux frères, une soeur. Fils d'une mère issu de la communauté des gens du voyage, il était surnommé "le gitan" dans sa ville. Selon Nice Matin, le garçon avait arrêté sa scolarité en 3e et rêvait d'être jardinier. Son frère Yannick a expliqué à la presse : "Il a commis un acte grave mais il n'avait pas à leur tirer dessus. (...) Quand mon frère a su qu'il allait être papa, il avait besoin d'argent. Il voyait trop de trucs à la télé...".

Le jour de sa mort, Anthony Asli était muni d'une arme factice pour son premier braquage. Deux ans avant cette attaque à main armée, le jeune avait fait l'objet d'une expertise psychiatrique. La conclusion de ce rapport : à 17 ans, son âge mental avait été évalué comme correspondant à celui d'un enfant de 10 ans.

Le bijoutier accuse le père d'Anthony Asli

Le bijoutier Stephan Turk s'est quant à lui exprimé au micro d'Europe 1 : s'il dit regretter la mort du jeune homme et ne pas avoir voulu le tuer mais simplement "arrêter le scooter", le commerçant pointe la "responsabilité" des parents du jeune délinquant. "Ce n'est pas lui le responsable, mais c'est son père ! Le jeune homme avait déjà été impliqué dans 14 affaires. Où est sa famille ? Où est son père ? Qu'est-ce qu'il dit son père au journal ? 'Mon fils avait besoin d'argent'. Mais ça ne va pas ça !", a-t-il ainsi avancé lors de son interview. Stephan Turk a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire avec un bracelet électronique, ce qui devrait lui permettre de mieux préparer sa défense.