Ebola : vaccin, essais... Du traitement des symptômes à la guérison ?

Ebola : vaccin, essais... Du traitement des symptômes à la guérison ? Un vaccin contre Ebola pourrait être développé à partir d'essais cliniques encourageants. Il s'agirait d'une avancée majeure dans la lutte contre le virus.

Une avancée encourageante et porteuse d'espoirs. Voilà comment qualifier le premier essai clinique du vaccin expérimental, commencé le 2 septembre aux Etats-Unis. Le directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (Niad), le Dr Anthony Fauci, a eu des mots rassurants devant le Sénat américain ce mardi 16 septembre, expliquant qu'il n'y avait "aucun signe" de réactions graves sur les dix volontaires qui ont accepté de recevoir le vaccin. La semaine prochaine, les essais se développeront. D'abord dans les Instituts américains de la Santé (NIH), mais aussi dans les laboratoires des chercheurs d'Oxford. Au total, près de 80 personnes recevront le vaccin amélioré.

Il n'existe toujours pas de vaccin ni de traitement efficient contre Ebola. Le virus est extrêmement mortel, avec un taux de mortalité de plus de 50 %. Aujourd'hui, seuls les symptômes des personnes malades sont traités : fièvre, myalgies, faiblesse intense, céphalées et irritations de la gorge pour les moins graves, pouvant être suivis d'insuffisance rénale et hépatique et d'hémorragies internes et externes. Le meilleur moyen de lutter contre le virus est de passer d'un traitement des seuls symptômes au développement chez les patients d'anticorps permettant de se protéger contre l'agent pathogène. En d'autres termes, un vaccin, contenant des matériaux génétiques du virus pourrait pousser le système immunitaire à lutter de lui-même contre Ebola.

"Des traitements expérimentaux contre Ebola"

"Ce vaccin semble sûr, il pourrait être disponible dès novembre pour une utilisation prioritaire, sur les professionnels de la santé" estime l'OMS, qui rappelle qu'Ebola a fait près de 2500 morts en Afrique de l'Ouest. "La crise à laquelle nous sommes confrontés n'a pas d'équivalent dans l'époque moderne. ?Nous ne savons pas jusqu'où grimperont ces chiffres" a déclaré le directeur général adjoint de l'organisation, Bruce Aylward, lors d'une conférence de presse à Genève.