Où trouver son éthylotest obligatoire avant le 1er juillet ?
Après le triangle de signalisation et le gilet jaune, les automobilistes doivent disposer d'un éthylotest dans leur véhicule et ce dès ce 1er juillet 2012. Ces accessoires sont en vente sur le Web, dans les grandes surfaces, les points de vente d'équipements automobiles mais aussi dans les pharmacies et, de plus en plus, dans les bureaux de tabacs-presse. Mais de nombreux points de vente ont déjà été dévalisés. Dans plusieurs régions, les pharmaciens et autres vendeurs attendent des livraisons, demandant aux clients de repasser ultérieurement. Avec 36 millions d'automobilistes devant s'équiper, ces tensions du marché étaient prévisibles.
Les éthylotests concernés par cette menace de pénurie sont les modèles chimiques. Ceux-ci ne sont pas réutilisables. Il convient donc d'en avoir deux dans la voiture, au cas où le conducteur en utiliserait un avant de prendre la route. Ces éthylotests obligatoires disposent également d'une date de péremption, qui ne dépasse pas, en général, deux ans. Une autre solution existe : l'éthylotest électronique, qui, lui, est réutilisable. Plus cher à l'achat - entre 100 et 200 euros - il est actuellement toujours disponible dans les points de vente, étant donné son prix. Pour les éthylotests chimiques, les prix ont déjà augmenté avec la hausse de la demande. Leur prix tournait autour de 1 à 1,50 euro avant que la loi française ne crée un tel appel. Aujourd'hui, les prix constatés ont déjà augmenté, avec des lots de 2 éthylotests vendus près de 8 euros. Quel que soit le modèle utilisé, chimique ou électronique, l'éthylotest doit être homologué "Norme française".
Pas de sanction immédiate
Notons cependant que l'amende de 11 euros en cas d'absence d'éthylotest dans le véhicule ne devrait pas tomber avant le 1er novembre 2012. Et la menace de pénurie ferait même envisager aux autorités de décaler le début des PV au 1er décembre 2012.
Cette nouvelle disposition est en tout cas une aubaine pour les fabricants. Sur les forums, de nombreux conducteurs dénoncent déjà une nouvelle mesure pour "faire payer les automobilistes". Pour RTL, il pourrait d'ailleurs y avoir un conflit d'intérêts. Selon la radio, l'auteur du décret qui aurait milité pour rendre obligatoires ces appareils serait aussi salarié d'un grand fabricant d'éthylotests, dont l'entreprise était au bord de la faillite il y a encore quelques mois.
Avec un tiers des tués, l'alcool est depuis 2006 la première cause de mortalité sur les routes françaises.