Heure d'hiver : à 3 heures, il sera...

Heure d'hiver : à 3 heures, il sera... Le saviez-vous ? Le passage à l'heure d'hiver 2014 est un retour en arrière après le décalage établi lors du passage à l'heure d'été. Explications.

L'heure d'hiver pour 2014 a été fixée au dimanche 26 octobre. A 3 heures du matin, l'heure légale sera reculée de 60 minutes pour arriver à 2 heures. Nouvelle perturbation pour certains qui vivent mal ce changement d'heure, cette transition d'octobre est en réalité un retour en arrière, le réel décalage avec l'heure "normale" en France étant établi en mars, quand on "avance" d'une heure pour passer à l'heure d'été. C'est en effet lors du changement d'heure d'été que la France est le plus loin de l'heure GMT, c'est-à-dire l'heure dite "solaire", puisqu'elle passe à GMT +2. Le reste de l'année, d'octobre à mars, le pays vit à son heure officielle habituelle, autrement dit GMT +1. Ce double décalage est régulièrement dénoncé par les opposants au changement d'heure qui y voient une aberration et dénoncent des effets négatifs sur notre horloge biologique.

Cette controverse est battue en brèche par l'Ademe, l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie. Celle-ci indique en effet sur son site Internet que "peu d'études ont en fait été réalisées sur ces potentiels impacts négatifs". Elle estime en outre que les effets du changement d'heure sur les rythmes biologiques, l'agriculture et même la sécurité routière ont "rarement été étayés par des arguments factuels". Reste que l'Ademe n'est pas non plus si catégorique sur les effets positifs supposés de ce changement d'heure. Les dernières études sur les économies d'énergies réalisées datent de 2010 et portent sur l'année 2009. A l'époque, le gain en éclairage était évalué à 440 GWh soit la consommation de 800 000 ménages. Depuis, plus rien.

Sur le chauffage, c'est plus flou encore : l'Ademe admet que les résultats de différentes études à l'échelle internationale ne peuvent être généralisés car correspondant à des contextes particuliers ("climat, isolation des logements, équipement en climatisation..."). Pire : l'usage en expansion de climatisation chez les particuliers pourrait générer une consommation d'énergie supplémentaire, notamment en été, quand la fraicheur de la nuit est plus tardive à cause du changement d'heure.

"Le passage à l'heure d'hiver"