Pape François : il tacle Charlie Hebdo en parlant de sa propre mère

Pape François : il tacle Charlie Hebdo en parlant de sa propre mère Pour le pape François, la liberté d'expression devrait avoir d'autres limites que celles fixées par la République française : il estime qu'il ne faut pas offenser les croyants.

Le pape a condamné à plusieurs reprises les attentats perpétrés à Paris la semaine dernière et même prié pour les victimes des terroristes. Mais concernant la liberté d'expression revendiquée par la rédaction de Charlie Hebdo, le souverain pontife fait entendre son point de vue : "Chacun a non seulement la liberté, le droit, mais aussi l'obligation de dire ce qu'il pense pour aider au bien commun. Il est légitime d'user de cette liberté, mais sans offenser". Le pape était interrogé sur la une de Charlie Hebdo dans l'avion qui l'amenait aux Philippines ce jeudi 15 janvier rapporte l'AFP. Il a notamment eu cette formule étonnante : "Si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s'attendre à un coup de poing, et c'est normal. On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision !".

François considère donc que le cadre de la liberté d'expression fixé par les lois de la République française est critiquable. Un point de vue radicalement opposé à celui du gouvernement français et des institutions qu'il entend défendre, comme l'a rappelé encore ce jeudi la garde des Sceaux Christiane Taubira lors de la cérémonie d'obsèques du dessinateur Tignous : "On peut tout dessiner, y compris un prophète parce qu'en France, pays de Voltaire et de l'irrévérence, on a le droit de se moquer de toutes les religions". 

EN VIDEO - Le pape François est arrivé aux Philippines ce jeudi 15 janvier :

"Le pape François est arrivé aux Philippines"