Skunk : un cannabis qui détraque le cerveau

Skunk : un cannabis qui détraque le cerveau Selon une étude britannique, fumer de la "skunk", une variété de cannabis très puissante, augmenterait les risques d'être victime d'une maladie mentale. Mais les fumeurs de haschich (sous forme de résine), eux, ne courent pas plus de risques que les non-fumeurs de développer des troubles mentaux.

C'est une variété très puissante de cannabis très riche en THC (15 %) : la "skunk". Sa consommation régulière augmenterait par cinq les risques de développer une maladie mentale.  Cette probabilité tombe à trois quand elle est consommée que le week-end et à deux lors d'une consommation réduite à moins d'une fois par semaine. C'est le résultat d'une étude réalisée à Londres pendant six ans, et qui a été publiée dans la revue scientifique The Lancet.  Autre enseignement : le haschich, qu'on appelle aussi le "shit" (et qui se présente sous forme de résine), serait nettement moins dangereux que l'herbe. Il s'agit en effet d'une variété moins puissante de cannabis, elle contient moins de tétrahydrocannabinol, appelé aussi THC, la molécule à l'origine des effets psychotropes du cannabis (5 % contre 15 % pour la "skunk").

Cette étude permet de tordre le coup à certaines idées reçues : une personne qui fume du haschich (donc sous forme de résine), que ce soit occasionnellement, ou régulièrement, n'a pas plus de risques de développer une maladie mentale comparée à une personne qui n'en fume pas du tout. Les chercheurs estiment cela dit que 24 % des cas de psychoses constatés au cours de leur étude sont imputables à la consommation de "skunk". En clair, le cannabis comportant une forte dose de THC serait dommageable à la santé alors que celui ayant de faibles doses ne présenterait aucun risque (en ce qui concerne les risques de troubles psychiatriques, en tout cas).

En vidéo - Pour l'auteure de "Cannabis sur ordonnance", Martine Schachtel, "en France il y a un amalgame entre cannabis thérapeutique et cannabis récréatif".

"Cannabis thérapeutique, cannabis récréatif... "En France, il y a un amalgame""