Cancer : la rhubarbe, arme redoutable contre la maladie ?
[Mis à jour le 26 octobre 2015 à 23h43] La rhubarbe pourrait stopper le développement du cancer, selon une étude publiée lundi 19 octobre par des chercheurs américains et chinois. Une bonne nouvelle après la sortie ce lundi matin d'un rapport-choc de l'OMS (Organisation mondiale de la Santé) indiquant que la surconsommation de certaines viandes serait cancérogène au même titre que l'alcool ou le tabac. Et selon des chercheurs, c'est bien la rhubarbe, légume vivace, qui pourrait empêcher le développement de tumeurs cancéreuses.
Le pigment rouge présent dans la rhubarbe (appelé "physcion" ou "pariétine") aurait un effet direct sur l'enzyme qui permet la croissance des tumeurs cancéreuses (appelée "6PGD" ou "6-phosphogluconate déshydrogénase"), expliquent des chercheurs américains et chinois appartenant à l'université Emroy d'Atlanta (États-Unis) dans leur étude dévoilée lundi 19 octobre. Pour prouver leur théorie, ils ont mélangé des cellules atteintes et du "physcion". Deux jours plus tard, la moitié des cellules tumorales avaient disparu.
L'expérience a ensuite été menée sur des souris. Des cellules cancéreuses humaines ont été insufflées aux petits mammifères. Après injection d'un concentré de pigments de rhubarbe, les chercheurs ont remarqué que le nombre de cellules malignes avait diminué significativement. "Les pigments auraient une action de blocage de la protéine 6PGD qui participe activement à la croissance des cellules tumorales", ont déclaré les chercheurs. Des tests sur l'homme pourraient être menés dans les prochains mois.
VIDEO. Charcuteries et viandes rouges favoriseraient certains cancers, selon l'OMS
Selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dévoilé ce lundi 26 octobre, la viande transformée serait aussi nocive que la cigarette, l'amiante ou même l'arsenic. L'organisation a ainsi décidé de classer les viandes servant aux steaks, à la saucisse ou aux charcuteries industrielles parmi les produits cancérogènes (Groupe 1). Manger de la viande transformée serait donc plus nocif qu'être exposé à du plomb ou à certains insecticides, classés quant à eux dans les produits "probablement cancérogènes", selon l'OMS.
La liste des produits concernés par ce rapport est longue. Parmi eux, on trouve tous les"carnés transformés", à savoir le jambon industriel, bacon, salami, saucisse, corned-beef, viande en conserve, préparations et sauces à base de viande, tout comme les viandes utilisées dans les hot-dogs et autres hamburgers. En cause : les produits chimiques utilisés dans l'industrie pour leur transformation, notamment pour la "salaison, maturation, fermentation, fumaison [de la viande] ou d’autres processus mis en œuvre pour rehausser sa saveur ou améliorer sa conservation", précise l'OMS.
Dans ce rapport, les experts estiment que la consommation de chaque portion de 50 gr de viande transformée par jour augmente le risque de cancer colorectal de 18 %. "Pour un individu, le risque de développer un cancer colorectal à cause de sa consommation de viande transformée reste faible, mais ce risque augmente avec la quantité de viande consommée", explique le Dr Kurt Straif, chef du Programme des Monographies du CIRC. "Compte tenu du nombre important de personnes qui consomment quotidiennement de la viande transformée, cela devient une question de santé publique à l'échelle globale".