13 novembre : les terroristes drogués ? Des seringues retrouvées à leur hôtel

13 novembre : les terroristes drogués ? Des seringues retrouvées à leur hôtel Des seringues ont été retrouvées dans la chambre d'hôtel de Salah Abdeslam. Les terroristes, qui ont perpétré les attentats de Paris vendredi 13 novembre, pourraient avoir agi "drogués". Une pratique répandue chez les djihadistes.

[Mis à jour le 17 novembre 2015 à 12h00] Les auteurs des attentats de Paris, survenus vendredi 13 novembre, ont-ils absorbé de la drogue ? Une hypothèse pas si irréaliste tant l'usage de la drogue est répandu chez les membres de l'Etat islamique, et même plutôt envisageable, compte tenu des nouvelles découvertes des journalistes du Point. Ces derniers ont pu visité la chambre d'hôtel réservée il y a quelques jours par Salah Abdeslam, considéré comme l'un des terroristes ayant organisé les attentats. Dans celle-ci, situé dans un établissement d'Alfortville, ont été découvertes des seringues, des aiguilles courtes ainsi que des fils d'intubation. Ce matériel a-t-il servi à effectuer des injections ? La police technique et scientifique livrera prochainement les résultats de leurs analyse.

Un témoin, qui a aperçu les terroristes deux heures avant les attaques, a expliqué récemment au Figaro "On aurait cru des morts-vivants, comme s'ils étaient drogués". Le journal rapporte son récit, riche d'enseignements : Lorsqu'il les croise vendredi, cet homme se trouve dans un restaurant du 11e arrondissement, à trois minutes à peine du restaurant. Il les voit arriver dans une Polo noire, se garer devant le bar et attendre. Il est intrigué par leur comportement. A 21h30, il quitte le restaurant. La Polo reste garée là. Quelques minutes plus tard, les terroristes se dirigent vers le Bataclan.

VIDEO - Le Bataclan ciblé par les terroristes

"A l'intérieur du Bataclan, les premières images de l'attaque"

La drogue, un usage répandu dans les rangs de Daesh

Le captagon, c'est le nom de cette substance surnommée la "drogue de Daech". Elle est utilisée pour inhiber la peur des terroristes, par des groupes comme l'Etat islamique ou encore Al-Nosra. Selon le Daily Mail, l'autopsie du terroriste qui a ouvert le feu sur une plage en Tunisie, le 28 juin dernier, a révélé qu'il était sous l'emprise de cette drogue. Le captagon fait disparaître la crainte et la fatigue, créant une sorte d'euphorie. Jusqu'à 2011, la fabrication de cette drogue était localisée essentiellement en Syrie. Depuis, il semble qu'elle soit principalement localisé en Syrie, principalement sur les territoires aux mains de Daech.

Sept des huit terroristes ont été tués, vendredi lors des attentats de Paris. Trois d'entre eux se sont fait exploser aux abords du Stade de France. Les autres ont été tués au Bataclan ou en activant des ceintures explosives à une terrasse de restaurant. Une personne est en fuite : Abdeslam Salah, activement recherché par les enquêteurs. Il aurait été exfiltré après les attentats, en direction de la Belgique. Des perquisitions ont été menées, en vain pour le moment, à Molenbeek (Belgique) d'où il est originaire. Un de ses frères fait partie des terroristes tués. Un autre a été entendu par les enquêteurs, avant d'être relâché.