Viols en série en forêt de Sénart : un homme trahi par son ADN

Viols en série en forêt de Sénart : un homme trahi par son ADN Soupçonné de viols en série en forêt de Sénart (Essonne), un homme a été arrêté et déféré mercredi. Les enquêteurs ont retrouvé sa trace grâce à son ADN.

[Mis à jour mercredi 30 décembre à 16h40] C'est grâce a son ADN qu'un homme soupçonné de viols en série a pu être confondu. Il est soupçonné d'avoir commis une trentaine de viols ou tentatives de viols en forêt de Sénart (Essonne) survenus entre 1995 et 2001. Vingt ans après les premières agressions, l'affaire prend un nouveau tournant grâce aux analyses ADN. Les enquêteurs ont pu remonter sa piste avec les traces ADN retrouvées sur les victimes. En comparant l'ADN ainsi prélevé avec ceux enregistrés dans le Fichier national automatisé (Fnaeg), la police a pu identifier des membres de sa famille qui l'ont menée jusqu'à lui, une technique dite "des parentèles".  

L'homme a été interpellé à Roubaix (Nord) par la police judiciaire de Lille, alors qu'il arrivait de l'étranger. Le suspect a ensuite été transféré dans les locaux de la police judiciaire de Versailles, chargée de l'enquête. Il a été déféré ce mercredi après-midi dans le cadre d'une possible mise en examen. Dès octobre, la police s'était rendue au domicile du suspect à Corbeil-Essonnes, mais il avait vraisemblablement pris la fuite. 

Il pourrait être celui qui a semé la panique dans cette forêt qui s'étend au sud de Paris en Essonne et Seine-et-Marne. Selon le même modus operandi, il s'attaquait à des promeneuses ou des joggeuses, seules. Il sillonnait le secteur, toujours au volant d'une mobylette pour repérer ses victimes. Celles-ci ne répondaient à aucun profil type, les femmes pouvaient être jeunes, parfois âgées. L'homme s'immobilisait plusieurs mètres devant elles, faisant mine de réparer son deux-roues. Arrivées à sa hauteur, les femmes étaient empoignées et emmenées à l'écart de la route.

L'enquête avait piétiné pendant 20 ans. La technique classique de recherche ADN s'était avérée inutile puisque  l'individu n'était pas connu dans le fichier national des empreintes ADN. Mais en cherchant des correspondances avec d'autres ADN répertoriés dans le fichier selon la technique "des parentèles", les enquêteurs ont pu mettre la main sur une personne proche du suspect. Le site de Francetv Info rappelle que la technique avait déjà été utilisée dans l'enquête sur le meurtre d'Élodie Kulik, assassinée en 2002. La justice avait identifié l'un de ses agresseurs en 2012 en découvrant une filiation entre un violeur inconnu et un homme emprisonné.

VIDEO. Un homme soupçonné d'une trentaine de viols ou tentatives en forêt de  Sénart en garde à vue

"Un homme soupçonné d'une trentaine de viols ou tentatives en forêt de Sénart en garde à vue"