Attentats de Bruxelles : que s'est-il passé le 22 mars 2016 ?
Le 22 mars 2016, la ville belge de Bruxelles était victime de trois attentats-suicides à la bombe. Deux terroristes se faisaient exploser à l'aéroport de Bruxelles, et un troisième dans une rame de métro à la station Maelbeek. Les attentats de Bruxelles, les plus meurtriers connus par la Belgique, ont fait 32 morts et 340 blessés. Ils ont été revendiqués par le groupe Etat islamique. Par la suite, l'enquête a révélé le lien direct entre la cellule ayant organisé ces attentats et celle ayant orchestré les attentats de Paris le 13 novembre 2015.
Les attentats de Bruxelles étaient d'ailleurs survenus quelques jours après l'arrestation en Belgique de Salah Abdeslam, seul terroriste survivant du commando des attentats de Paris, interpellé le 18 mars 2016. Le procès des attentats de Bruxelles s'est ouvert le 5 décembre 2022 en présence de neuf accusés, un dixième accusé, présumé mort, devant être jugé en son absence. Les trois terroristes kamikazes étaient quant à eux décédés dans l'opération.
Combien de victimes ont fait les attentats de Bruxelles ?
Les attentats de Bruxelles ont fait 32 morts (sans compter les trois kamikazes) et 340 blessés. 18 personnes sont décédées le 22 mars 2016 à l'aéroport de Bruxelles, dont deux terroristes. 17 personnes sont mortes à la station de métro Maelbeek, dont un terroriste. A l'occasion du procès des attentats de Bruxelles, près de mille personnes se sont constituées partie civiles.
Les accusés au procès des attentats de Bruxelles
Le procès des attentats de Bruxelles s'est ouvert le 5 décembre 2022 pour une durée de neuf mois, en présence de neuf accusés. Considéré comme le plus grand procès de l'histoire de la Belgique, son coût a été estimé à son début à 35,3 millions d'euros. Le procès s'est ouvert en l'absence des trois kamikazes morts dans les attentats : il s'agissait des frères Khalid et Brahim El Bakraoui, qui ont respectivement agi dans le métro et à l'aéroport de Bruxelles, et de Najim Laachraoui, qui s'est aussi fait exploser à l'aéroport de Bruxelles.
Parmi les neuf accusés présents à l'ouverture du procès, on comptait Mohamed Abrini. Surnommé "l'homme au chapeau", celui-ci devait également se faire exploser à l'aéroport de Bruxelles mais a renoncé et pris la fuite, arrêté par la police quelques jours plus tard. De même pour Osama Krayem, qui a renoncé à se faire exploser dans le métro bruxellois. Figurait aussi Salah Abdeslam, déjà condamné à la prison à perpétuité en France pour les attentats de Paris, et accusé d'avoir participé à organiser les attentats de Bruxelles. Sofien Ayari avait également été arrêté avant les attentats de Bruxelles, quelques jours avant Salah Abdeslam.
Ali El Haddad Asufi et Bilal El Makhoukhi étaient aussi accusés d'avoir aidé à l'organisation des attaques. Hervé Bayingana Muhirwa et Smail Farisi étaient accusés quant à eux d'avoir logé des terroristes chez eux. Le petit frère de Smail Farisi, Ibrahim Farisi, était poursuivi pour "participation aux activités d'un groupe terroriste", mais pas pour les faits d'assassinats et de tentatives d'assassinats terroristes. Enfin, Oussama Atar, considéré comme le grand organisateur des attentats de Bruxelles, était absent du box des accusés. Sa mort avait été annoncée par le groupe Etat islamique en 2019, même si aucune preuve n'en avait été donnée.
Fayçal Cheffou, inculpé puis relâché après les attentats de Bruxelles
Un communiqué diffusé par le parquet de Belgique samedi 26 mars 2016 annonçait l'interpellation de Fayçal Cheffou, journaliste belge, en lien direct avec les attentats de Bruxelles, quatre jours après ces derniers. Fayçal Cheffou a été dans un premier temps inculpé pour "activités d'un groupe terroriste, assassinats terroristes et tentative d'assassinats terroristes". Mais il a été libéré dès le lundi 28 mars 2016. Fayçal Cheffou avait en fait été pris à tort pour "l'homme au chapeau", un des membres du commando apparaissant sur une image de vidéosurveillance de l'aéroport de Bruxelles diffusée par la police après l'attentat.