Dessin de Plantu : une comparaison entre femmes voilées et terroristes fait jaser

Dessin de Plantu : une comparaison entre femmes voilées et terroristes fait jaser Plantu a publié une caricature sur la nouvelle collection de voiles et de tuniques islamiques lancée par Dolce & Gabbana. Le dessin fait polémique...

[Mis à jour le 30 mars 2016 à 15h25] Le dessinateur du Monde est confronté - une nouvelle fois - à la polémique. La dernière a été suscitée par sa caricature mise en ligne en fin de matinée. Au Parisien, il se justifie d'une phrase : "Je veux défendre l'image de la femme".

Très relayé sur les réseaux sociaux, le dernier dessin de Plantu a en effet provoqué un vent de colère. En cause, une forme de comparaison effectué par le caricaturiste entre des femmes revêtant des tuniques islamiques et le terrorisme. Plantu a décidé de se frotter à un sujet d'actualité : le lancement par Dolce & Gabbana d'une ligne de hijab au Moyen-Orient, une initiative manifestement pas du tout à son goût, puisque le dessinateur a choisi de représenter à côté d'une jeune femme arborant des vêtements de la marque de luxe, une autre femme vêtue de manière identique, mais portant des explosifs de kamikaze. Entre les deux, ce commentaire : "A quand la fashion ceinture ?"

Sur Twitter, les réactions sont presque unanimes pour condamner "l'amalgame entre islam et terrorisme" que bon nombre d'internautes croient déceler. Rappelons que les hijabs présentés par la marque de luxe italienne sont des voiles qui ne cachent que les cheveux. Dolce & Gabbana a aussi présenté une collection d'abayas, des pièces de tissu amples faits pour recouvrir d'autres vêtements. Des pièces, souvent colorées ou en dentelle, qui n'ont donc rien à voir avec le voile intégral et la burqa.

Reste que la collection du styliste est elle-même très décriée en France. Ce mercredi 30 mars, la ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes a manifesté son indignation sur BFMTV : "Ce qui m'a frappée, ce sont les justifications que donnent ces marques qui expliquent 'c'est juste des vêtements qui ne font la promotion d'aucun mode de vie'. Comme s'il y avait une dissociation entre les vêtements et les modes de vie". Et d'ajouter : "A la fin des années 1960 par exemple, les femmes peuvent avoir un compte en banque, elles vont à l'école, à l'université, elles accèdent à la contraception... En même temps, les jupes raccourcissent ou elles mettent des pantalons aussi. Ce qui prouve bien qu'entre la tenue des femmes et leurs droits, il y a un lien, parce que l'enjeu est celui du contrôle social sur les corps des femmes".

Sur Twitter, le dessin de Plantu soulève de nombreuses critiques :