Laurence Chirac : qu'est-ce que l'anorexie mentale, la maladie dont elle a souffert ?

Laurence Chirac : qu'est-ce que l'anorexie mentale, la maladie dont elle a souffert ? Laurence, la fille de Bernadette et Jacques Chirac, décédée ce jeudi 14 avril, a été atteinte d'anorexie mentale lorsqu'elle était adolescente. Une femme sur 100 serait touchée par cette maladie mentale.

[Mis à jour le jeudi 14 avril 2016 à 22h53] Adolescente, Laurence, la fille aînée de Bernadette et Jacques Chirac avait développé une anorexie mentale. Elle est décédée d'un arrêt cardiaque, ce jeudi 14 avril, à l'âge de 58 ans. C'est dans les années 1970, alors qu'elle a une quinzaine d'années, que Laurence Chirac développe ses premiers troubles alimentaires. Décrite par ses proches comme " vive " et " intelligente ", elle sombre lorsque son père accède au poste de Premier ministre, puis à celui de chef de l'opposition. Atteinte d' " anorexie mentale ", comme l'ont diagnostiqué les médecins, la fille de l'ancien président multiplie les séjours en clinique, lorsque son poids devient trop faible et fait plusieurs tentatives de suicide. La plus connue a lieu en 1990. La jeune femme saute du quatrième étage de son immeuble, alors que ses parents sont en vacances.

VIDEO. La fille de Jacques Chirac est décédée

"La fille de Jacques Chirac est décédée"

L'anorexie mentale toucherait une femme sur 100, souvent âgée de 17 à 22 ans. On compterait 5 000 nouveaux cas tous les ans et 9 cas sur 10 concerneraient des femmes. Les personnes atteintes de ce syndrome ont une vision erronée de leurs corps, qui les pousse à cesser de s'alimenter ou à s'alimenter de façon extrêmement restrictive, jusqu'à peser leurs aliments et frôler, parfois, les 30 kg. Loin d'être un simple régime, par lequel commence souvent l'anorexie, la personne atteinte d'anorexie mentale cherche à combler un vide et lutte volontairement contre la faim. S'ensuit alors un amaigrissement extrêmement rapide qui peut être sans fin, puisque le malade se trouve toujours trop gros. Les hospitalisations sont très fréquentes et le risque de suicide fort.

Certains signes ne trompent pas : la personne malade tente par tous les moyens de brûler des calories, elle résiste à toutes les tentations alimentaires, elle contrôle le contenu de son assiette en calculant les calories, boit à outrance (jusqu'à 3 litres d'eau par jour) et souhaite le plus souvent manger seule. Le diagnostic de cette maladie est amer : pour un tiers des malades, le trouble demeure à vie. Environ 15% des personnes malades décèdent des suites de leurs problèmes de nutrition.