"La Cause des vaches" : 10 actes de cruauté infligés aux vaches par l'industrie

"La Cause des vaches" : 10 actes de cruauté infligés aux vaches par l'industrie Dans "La Cause des vaches" (ed. du Rocher), l'écrivain-chroniqueur Christian Laborde s'en prend aux fermes-usines et au traitement réservé aux vaches. Extraits avant la sortie le 2 mai...

Que sait-on de la vie des vaches derrière les hauts murs des hangars bétonnés ? Dans "La Cause des vaches" (ed. du Rocher), un pamphlet poétique aux accents de vérité, l'écrivain-chroniqueur Christian Laborde fustige les conditions de vie des vaches laitières dans les fermes-usines du XXIe siècle. Celui qui a connu les vaches en liberté dans son enfance, dénonce avec ses mots à lui les dérives de l'agrobusiness : bêtes qui vivent dans leurs excréments, rationnées en eau ou cloîtrées dans des logettes sombres. Au-delà de la ferme des Mille vaches, en Picardie, où les animaux vivent reliés à la trayeuse et au méthaniseur transformant leurs bouses en watts, et des abattoirs d'Alès ou du Vigan, épinglés par l'association L214, il s'élève contre des actes de barbarie touchant, selon lui, des vaches de l'ensemble du pays. Voici 10 extraits chocs de son ouvrage mettant en lumière les traitements infligés aux vaches :  

Les arguments de l'élevage intensif

Les industriels de l'agrobusiness pointés par Christian Laborde sont responsables d'un élevage intensif aux limites encore floues. Ferme-usine emblématique du phénomène en France, la ferme picarde des Mille vaches, initialement conçue pour 1000 têtes, a reçu, fin février 2016, un avis favorable d'une enquête publique "pour extension", alors qu'elle abritait déjà près de 800 laitières (quand la plupart des exploitations françaises ne dépassent pas les 350 têtes). Arguments de la commission d'enquête : "Le département de la Somme présente un manque de production de lait de l'ordre de 27 millions de litres par an par rapport aux capacités dont il dispose", d'où la "nécessité" d'une forte importation de lait. Et que "face à la suppression des quotas, à la libéralisation du marché, et de fait à la concurrence européenne, ce type de ferme est une réponse pour faire face aux importations de lait (Allemagne, Danemark) ".

Les commissaires-enquêteurs ont également jugé que "les regroupements d'élevages sont un atout pour l'emploi et de meilleures conditions de travail et de qualité de vie pour les éleveurs et leurs salariés qui peuvent s'organiser, prendre des congés et ne plus être esclaves des traites quotidiennes". Un avis malgré tout consultatif : la vraie décision sur une extension de cheptel est soumise au préfet, après la tenue d'un conseil départemental de l'environnement, des risques sanitaires et technologiques (Coderst).