Camp de réfugiés à Paris : où va-t-il se trouver ? Le lieu gardé secret

Camp de réfugiés à Paris : où va-t-il se trouver ? Le lieu gardé secret La maire de paris Anne Hidalgo a annoncé ce mardi 31 mai 2016 la création d'un camp de réfugiés dans la capitale. Le camp humanitaire se trouvera dans le nord de Paris...

[Mis à jour le 31 mai 2016 à 16h00] L'annonce est tombée ce mardi 31 mai 2016, en conférence de presse. La maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a succédé à Bertrand Delanoë en mars 2014 à la tête de la capitale, a annoncé la création d'un camp de réfugiés à l'intérieur de Paris. Le camp, qui s'annonce comme calqué sur celui de Grande-Synthe, dans le Nord, devrait être installé au nord de la capitale. Il devrait être co-géré par la mairie avec des associations. Et l'ouverture se fera rapidement : Anne Hidalgo annonce qu'il accueillera ses premiers occupants dans un mois à un mois et demi. La maire de Paris veut "mettre les bouchées doubles" pour mener à bien ce projet, dans les délais indiqués.

L'endroit d'installation du camp de réfugiés parisien n'est pas encore connu. Anne Hidalgo indique que le lieux précis sera déterminé dans les jours qui viennent, "près des lieux d'arrivées des migrants". Elle assure en revanche que le camp humanitaire respectera les normes de l'ONU. Pour Anne Hidalgo, il est exclu que Paris reste "sans agir" alors que "la Méditerranée devient un cimetière pour les réfugiés". Elle en appelle à l'Etat pour soutenir ce projet qui ne manquera pas d'attirer les critiques. Il y a un peu plus d'un mois, le projet d'installation d'un centre d'hébergement d'urgence dans le XVIe arrondissement avait provoqué d'importants débats et des recours en masse devant le tribunal administratif. Le maire (LR) du XVIe, Claude Goasguen, avait indiqué qu'une trentaine d'avocats travaillaient à l'échec du projet.

Ce lieux d'accueil consistait alors en la mise en place de préfabriqués en bois d'un ou deux étages, pour une période de trois ans, allée des Fortifications, à l'ouest de la capitale. Sur 120 m, il devait accueillir jusqu'à 200 personnes, pour un coût estimé à 4,8 millions d'euros. En avril dernier, le projet a été validé par la justice, qui a débouté les plaignants, deux syndicats de copropriétaires des résidences Lyautey-Suchet-Tolstoï et Lyautey-Suchet-Auteuil, représentant un total de 600 personnes.