Manifestation du 5 juillet 2016 à Paris : faible mobilisation pour répondre au 49.3

Manifestation du 5 juillet 2016 à Paris : faible mobilisation pour répondre au 49.3 MANIFESTATION - Les opposants à la loi travail ont défilé entre la place d'Italie et la place de la Bastille ce mardi alors que Manuel Valls annonçait vouloir faire usage de l'article 49.3 à l'Assemblée...

[Mis à jour le 5 juillet 2016 à 16h23] La dernière manifestation avant l'été s'est déroulée sans véritables accroc à Paris. Les opposants à la loi travail ont battu le pavé ce mardi 5 juillet 2016 à l'appel de sept syndicats (CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, UNL et FIDL). Au même moment, Manuel Valls annonçait à l'Assemblée vouloir faire usage de l'article 49.3 afin d'engager la responsabilité du gouvernement sur le projet de loi El Khomri. Mais la mobilisation était faible dans les rues parisiennes : entre 6 500 et 7 000 personnes ont défilé entre la place d'Italie et la place de la Bastille selon la police, 45 000 selon la CGT. Un chiffre bien loin de celui atteint le 31 mars dernier, par exemple. Les manifestant étaient alors 28 000 selon la police et 160 000 selon les syndicats.

Cette manifestation du 5 juillet était peut-être la dernière de l'été, mais les opposants ne comptent pas baisser les bras. Des actions doivent être organisées dans les semaines à venir. Les syndicats prévoient notamment des interventions en marge du Tour de France et la mise en place de péages gratuits. Et ce n'est pas fini... "On donne rendez-vous à tous les mécontents à la rentrée, on verra sous quelle forme", a affirmé aux journalistes Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, à l'issue de la manifestation de ce mardi. En attendant, les organisations contestataires doivent se réunir ce vendredi "afin de discuter des suites à donner après le débat parlementaire".

Revivre la manifestation du 5 juillet à Paris minute par minute

16h - Fin du direct. Merci de nous avoir suivi.

15h53 - Le cortège est arrivé à la place de la Bastille dans un climat tendu mais sans violence. Les journalistes ne semblent en tout cas pas le bienvenue parmi les opposants à la loi travail... Quelques manifestants s'en sont pris à un fourgon RTL : le véhicule a été tagué et les journalistes hués. Un cameraman d'iTélé a également été pris à partie.

15h47 - Entre 6 500 et 7 500 personnes sont actuellement en train de manifester à Paris selon la préfecture de police, 45 000 selon la CGT. Une mobilisation en baisse puis le décompte montait, lors de la manifestation de la semaine dernière, à 15 000 personnes selon la police et 55 000 selon les syndicats.

15h41 - Les manifestants ont appris que Manuel Valls avait engagé la responsabilité du gouvernement sur le projet de loi travail. La nouvelle s'est diffusée dans le cortège grâce aux porte-voix des camions et au bouche à oreille. Un nouveau rassemblement est prévu à 19h devant l'Assemblée nationale.

15h31 - L'ambiance est tendue à Paris dans le cortège comme en témoignent les images filmées par les personnes sur place. Il semble que des policiers aient de nouveau choisi de ne pas porter leur matricule, ce qui est pourtant une obligation comme le rappelle Le Monde. Des slogans anti-policiers ont été scandés par les manifestants.

15h21 - Cinq personnes aurait été interpellées à Paris aux points de contrôle car elles détenaient des objets non autorisés, rapporte iTélé.

15h15 - Manuel Valls a pris la parole à l'Assemblée nationale et a annoncé qu'il entendait recourir au 49.3. "J'ai décidé après la délibération du Conseil des ministres d'engager la responsabilité du gouvernement sur le texte du projet de la loi travail", a-t-il dit. Quelques secondes avant, le Premier ministre déplorait "une alliance de ceux qui ne veulent rien changer". Suite à la déclaration de Manuel Valls, les députés de droite ont décidé de sortir de hémicycle.

15h12 - La mobilisation semble plus faible pour cette 12e journée de grève... A Paris, seuls quelques centaines de manifestants seraient descendu dans la rue, selon Le Figaro, pour aller de la place d'Italie à la place de la Bastille.

14h59 - Le cortège arrive pont d'Austerlitz. Des canons à eau ont été disposés de chaque côté, ce qui a fait réagir les manifestants.

14h49 - Des observateurs d'Amnesty International ont été repérés dans le défilé à Paris. 

14h44 - L'hôpital de la Pitié Salpêtrière, qui se trouve sur le chemin des manifestants à Paris, est protégé par des CRS. Des casseurs s'étaient attaqué à l'hôpital Necker-Enfants malades lors de la manifestation du 14 juin dernier. La façade avait été taguée et des vitres brisées.

14h34 - Certains manifestants qui refusaient les foules ont finalement réussi à rejoindre le cortège sans être contrôlés, rapporte une journaliste du Monde présente sur place. Elle ajoute, par ailleurs, que la mobilisation ne semble pas être au rendez-vous pour cette 12e journée de manifestation.

14h28 - Le cortège s'élance dans un climat tendu à Paris. Il semble que certaines manifestants n'aient pas pu accéder à la place d'Italie du fait de l'important dispositif de sécurité. Trois personnes ont été interpellées aux points de contrôle pour matériel non autorité, d'après France 3 Paris.

14h24 - La manifestation s'apprête à démarrer à Paris.

14h23 - Une manifestation sauvage a été bloquée par la police. Après une assemblée générale à la Bourse du travail à Paris, des opposants ont décidé de manifester entre la place Denfert-Rochereau et la place d'Italie pour protester contre la "mise en cage du droit de manifester", rapporte Libération.

14h16 - Quelques groupes refusent de se soumettre à la fouille obligatoire pour pénétrer dans la zone de la manifestation. La manifestation devait démarrer à 14h, il se peut que le coup d'envoi ait pris un peu de retard du fait du haut niveau de sécurité imposé.

14h08 - A Rennes, la manifestation vient de se terminer dans le calme après les discours des représentants des syndicats FO, CGT et FSU. Environ 2 000 personnes sont descendues dans la rue selon Ouest-France. Le défilé était très encadré : des CRS entouraient les manifestants alors que des fourgons de police s'étaient placés en fin de cortège. Un hélicoptère avait également été envoyé pour survoler la foule.

14h00 - Le dispositif de sécurité est toujours aussi important à Paris. La place d'Italie a été complètement bouclée par des barrières anti-émeutes, plusieurs stations de métro ont été fermées et les personnes souhaitant accéder au lieu de la manifestation sont systématiquement contrôlées.

13h54 - Cette manifestation est particulièrement importante pour les syndicats : Manuel Valls a en effet annoncé au groupe socialiste à l'Assemblée qu'il entendait utiliser l'article 49.3 pour faire passer la loi travail sans vote, cet après-midi. Christian Jacob, chef du groupe Les Républicains à l'Assemblée, a déjà affirmé qu'il ne comptait pas déposer de motion de censure. "Stop à la mascarade", a-t-il déclaré, préférant que "Valls se débrouille avec son champ de ruines".

Le point à 12h - Une nouvelle manifestation nationale contre la loi Travail doit se tenir ce mardi 5 juillet 2016. Les opposants à la loi Travail seront à nouveau dans la rue pour faire entendre leur colère. Cette manifestation nationale répond à l'appel de sept syndicats, à savoir la CGT, FO, Solidaires, FSU, l'Unef, l'UNL et FIDL. Le parcours autorisé par la préfecture à Paris est le même que celui de la semaine dernière, pris à contre-sens. Ainsi, les opposants défileront entre la place d'Italie et la place de la Bastille, à partir de 14 heures. Les syndicats avaient dans un premier temps demandé de battre le pavé entre la place de la République et la place de la Nation.

Cette manifestation du 5 juillet est-elle la dernière de l'été ? La mobilisation n'est en effet pas toujours au rendez-vous : la manifestation du 28 juin a été l'une des moins suivies depuis le début de la contestation. Dans un communiqué, l'intersyndicale avait toutefois prévenu que "si le gouvernement reste sourd", les manifestations pourraient continuer "durant le débat parlementaire, début juillet". Quelques jours avant le défilé du 5 juillet 2016, elle indique que les organisations contestataires se réuniront ce vendredi "afin de discuter des suites à donner après le débat parlementaire". "Il n'y aura pas de manifestation cet été, les gens partent en vacances", a déjà affirmé Jean-Claude Mailly (FO) lors d'une conférence de presse lundi. "Mais il y aura des choses cet été, des choses surprises, des péages gratuits et autres".