Vincent Lambert : l'arrêt des traitements inéluctable ?

Vincent Lambert : l'arrêt des traitements inéluctable ? LAMBERT - Les parents de Vincent Lambert ont indiqué qu'ils allaient s'opposer juridiquement à la prise de position du docteur Vincent Sanchez, qui s'est prononcé pour un arrêt des traitements de Vincent Lambert.

Cela fait près de 10 ans que Vincent Lambert est maintenu en vie artificiellement. Ce 9 avril 2018, la prise de position du docteur Vincent Sanchez, qui a la responsabilité médicale au CHU de Reims du patient de 41 ans, pourrait mettre un terme aux longs débats sur son compte. Pour la troisième fois en cinq ans, un médecin se prononce pour l'"arrêt des traitements", et cette décision n'a pas été prise seul, mais en procédure collégiale, à l'issue d'un processus de cinq mois. Pour les praticiens, le maintien en vie de Vincent Lambert relève actuellement de l'"obstination déraisonnable". Comme le permet désormais la loi Clays-Leonetti, ce jugement médical permet un arrêt de l'hydratation et de la nutrition artificielle administrée à Vincent Lambert.

Que va-t-il se passer désormais ? L'arrêt des traitements est-il inéluctable ? "Tout a été fait dans les règles, il n'y aura pas besoin d'une nouvelle expertise", a fait savoir au Monde François Lambert, le neveu de Vincent Lambert, qui souhaite l'arrêt de ce qu'il considère être un acharnement thérapeutique. Et d'ajouter : "Tout le monde a compris l'absurdité de la situation, cette fois-ci les juges vont aller rapidement, je ne pense pas qu'ils seront les bras armés des pro-vie".

Les parents de Vincent Lambert ont toutefois, légalement, 10 jours pour contester la décision prise par le collège des médecins, devant le tribunal administratif. Leur avocat, Me Triomphe, a déjà fait savoir qu'il allait se lancer dans la procédure de contestation. Si les juges n'ordonnent pas la poursuite des traitements, ils pourraient être rapidement arrêtés. Les parents de Vincent Lambert pourraient alors saisir en appel le Conseil d'Etat et la Cour Européenne des droits de l'Homme. Ces juridictions se sont cependant déjà prononcés sur la légalité de l'arrêt des traitements.