Comment choisir son assurance emprunteur La suprématie des banques contestée sur l'assurance emprunteur

L'assurance emprunteur prend le relais dans le règlement du crédit immobilier, ou de tout autre crédit, en cas de décès, d'invalidité, d'incapacité, ou de chômage. Ainsi, en cas de perte ou de baisse de vos revenus à la suite d'un de ces aléas de la vie, vous pouvez conserver le bien que vous avez acheté.

Le projet de loi prévoit un dispositif pour empêcher les banques de continuer à lier la vente du crédit et celle d'une assurance crédit

Contrairement aux idées reçues, l'assurance emprunteur n'est pas une obligation légale. C'est juste la garantie pour l'établissement financier qui vous prête de l'argent d'être certain de retrouver la somme qu'il vous accorde. C'est pourquoi dans la majorité des cas, il est difficile d'obtenir un prêt sans cette assurance. Ce qui rend toute souscription importante. Cependant, elle ne s'effectue plus obligatoirement auprès de la banque qui vous prête de l'argent. Vous avez la liberté de souscrire ailleurs. Et pourtant... Selon une étude réalisée par le cabinet d'expertise BAO en décembre 2009, seul un tiers des emprunteurs âgés de moins de 40 ans a souscrit son assurance en dehors de l'établissement financier prêteur. L'étude indique également que ces emprunteurs pourraient être le double s'ils disposaient d'une information suffisante et d'une réelle liberté de choix. Il faut dire que les banques profitent parfois de leur position dominante pour ne pas laisser le choix au client.

Pour débloquer la situation, la loi pourrait évoluer et renforcer cette liberté de choix du consommateur. En effet, le projet de loi sur le crédit à la consommation, qui doit être voté durant le printemps 2010, prévoit un dispositif pour empêcher les banques de continuer à lier la vente du crédit et celle d'une assurance crédit. Ainsi, l'emprunteur aurait le droit de choisir librement l'assurance dès lors qu'elle présente des garanties au moins équivalentes à celles proposées par la banque. "Il s'agit d'une bonne nouvelle pour le client qui se trouvait jusqu'à présent lésé, constate Joël Boumendil, président du courtier ACE. Les banques ont enfin compris qu'il fallait lâcher un peu de lest". En vous ouvrant à des interlocuteurs, autres que votre banquier, vous disposez d'un panel de choix plus large. Vous avez donc plus de chances de disposer d'un contrat mieux adapté à vos besoins.