Faire face à une perte de revenus pendant un arrêt maladie

Virus, blessure suite à un accident... Les assureurs ont imaginé des garanties pour pallier la baisse ou l'absence de revenus pendant l'arrêt de travail. Explications.

Un arrêt de travail constitue un manque à gagner financier. Et pas seulement en raison des frais médicaux, remboursés pour tout ou partie par la complémentaire santé. Il n'y a pas de salaire de viré sur le compte bancaire. Seules des indemnités journalières sont versées par la Sécurité sociale, mais seulement à partir du quatrième jour d'arrêt maladie et dans la limite de 44,70 euros par jour. Selon la branche professionnelle, ce plafonnement peut être révisé à la hausse ou compensé par l'entreprise. Ce sont les conventions négociées entre les représentants des salariés et l'entreprise qui fixent cette règle.

Personnaliser son assurance

Pour compléter ces aides de la Sécurité sociale ou de votre entreprise, et arriver à maintenir malgré tout des revenus stables, il existe des contrats d'assurance individuelle. Ils s'ajoutent à votre complémentaire santé, ou prennent la forme de contrats d'indemnités journalières. Chaque contrat offre une couverture variable, allant de l'accident dans le cadre de l'activité professionnelle aux accidents domestiques ou de loisirs, en passant par les maladies bénignes à graves.

En général, les cotisations les moins chères se situent aux alentours de 20 euros par mois. Plus il y a d'options à la garantie de revenus, plus ce tarif s'élève. Pour être plus précis, il progresse à mesure que le montant de l'indemnité journalière augmente. Aussi, dès la souscription, il convient de fixer vos besoins de revenus pour souscrire le contrat le mieux adapté à votre budget.

Attention à la date d'indemnisation

D'autres éléments interfèrent sur le tarif proposé par les compagnies d'assurance. Par exemple : la date à partir de laquelle vous serez indemnisé. Parfois, la garantie fonctionne dès le premier jour de l'arrêt. Ce n'est pas neutre sur le coût de votre assurance. Plus la date de départ de l'indemnisation coïncide avec la date d'arrêt de travail, plus les tarifs grimpent. Là encore, en fonction du budget que vous pouvez allouer à cette assurance, de la probabilité d'y recourir et du montant de vos dépenses incompressibles, vous aurez plus ou moins intérêt à accepter une période de franchise. Il n'est pas rare que les assureurs proposent un délai de quinze ou trente jours d'arrêt consécutifs - voire plus quand il existe une meilleure protection grâce à la convention collective - avant de verser les revenus compensatoires.

Autre paramètre : l'âge. Pour les mêmes garanties, un salarié proche de la retraite déboursera plus qu'un jeune venant d'entrer dans la vie active. Ici, les assureurs estiment que la probabilité d'un arrêt de travail est plus forte chez un senior qu'un junior.

Enfin, sachez que les compagnies d'assurance se réservent le droit de refuser de vous assurer pour une perte de revenus en fonction de votre bilan de santé. Leur accord repose sur les informations que vous communiquerez sur le questionnaire médical. Ainsi, elles vérifient que votre état de santé n'est pas trop fragile. Et si cela devait être le cas, il faut vous attendre à un refus ou à payer une surprime.

A qui s'adresser

Parmi les banques et les assureurs qui proposent un contrat spécifique destiné à garantir la perte de revenus, les offres de La Banque Postale (Ponctualys Relais Revenus), de Swiss Life (Swiss Relais Maintien), du Groupe Apri (Galiance Arrêt de travail), d'AGF (AGF Prévoyance Evolution) et de Groupama (Groupama Renfort) ont retenu notre attention.