La méthodologie
Pour établir notre comparatif des frais bancaires facturés par les banques françaises, nous avons établi trois profils avec des comportements mensuels qui se répliquent à l'identique sur douze mois.
Eléments communs à tous les profils
une carte bancaire internationale classique à débit différé ou par défaut la carte bancaire de base proposée, des produits et services bancaires avec/ou sans convention de compte, une refabrication de carte bancaire dans l'année, une opposition de carte bancaire dans l'année, une réédition de code de carte bancaire dans l'année, un chèque de banque dans l'année, un chèque mis en opposition dans l'année, un accès aux outils de gestion de comptes en ligne, un virement occasionnel initié en agence ou avec l'aide d'un conseiller à distance, six prélèvements par mois et la modification d'un prélèvement dans l'année.
Services supplémentaires utilisés par le client peu rigoureux :
cinq retraits d'espèces par mois en-dehors du réseau ou d'un partenaire, un retrait d'espèces par mois dans le réseau ou un partenaire, une utilisation abusive de la carte bancaire (nous avons pris le motif qui génère le plus de frais en cas de distinction), un rejet de chèque de plus de 50 euros et un rejet de prélèvement de plus de 20 euros. A cela s'ajoute une autorisation de découvert de 700 euros par mois mise en place au début de la période de notre période d'analyse. Elle est utilisée chaque mois pour seulement 300 euros et pendant quatre jours consécutifs. En plus de cet usage, au cours des douze mois étudiés, le client utilise par trois fois la totalité de son découvert sur une durée continue de quinze jours. Enfin, durant la période des douze mois, il connaît trois incidents de paiement régularisés sous 24 heures pour éviter des agios mais qui engendrent une commission d'intervention de la part de sa banque.
Services supplémentaires utilisés par le client rigoureux :
deux retraits par mois dans sa banque et une contestation de paiement par carte bancaire. A cela s'ajoute une autorisation de découvert de 700 euros par mois mise en place au début de la période de notre analyse. Elle est utilisée chaque mois à hauteur de 300 euros pendant quatre jours.
Services supplémentaires utilisés par le client voyageur tête en l'air :
six retraits d'espèces par mois hors zone euro et hors réseau ou partenaire, un retrait d'espèces par mois dans le réseau ou un partenaire, 1 000 euros de dépenses par carte bancaire hors zone euro et un rejet de prélèvement supérieur à 20 euros. A cela s'ajoute une autorisation de découvert de 1 000 euros par mois mise en place depuis plus d'un an. Elle est utilisée chaque mois à hauteur de 500 euros. En plus de cet usage, le client utilise la totalité de son découvert autorisé à dix reprises dans le courant des douze mois et ce pour une durée de cinq jours. Enfin, il connaît durant l'année dix incidents de paiement régularisés sous 24 heures pour éviter des agios mais qui engendrent une commission d'intervention de la part de sa banque.
Précisions sur le calcul des agios pour les découverts autorisés
Pour établir le montant des agios, nous avons pris en compte le taux de référence inscrit dans la grille des tarifs en vigueur et à défaut le taux d'usure pour le troisième trimestre de l'année 2014 établi par la Banque de France. Dans les faits, ce taux est inférieur chez toutes les banques. D'un côté, il est révisé tous les 15 jours. De l'autre, en fonction des besoins du client, le taux réellement appliqué est plus faible. Notre calcul doit être compris comme étant le montant maximum à payer avant négociation avec la banque.
Nous invitons nos lecteurs à être vigilants sur la facturation de la mise en place d'un découvert et de bien questionner leur conseiller car il faut compter entre 8 et 31 euros en plus des agios annuels.