Comment orienter ses placements financiers La tendance baissière est terminée

Les marchés sont montés sans consolidation intermédiaire même si l'on perçoit actuellement un essoufflement naturel après cette puissante vague. Les perspectives recouvrées d'une croissance mondiale plus vigoureuse dès 2010 nous font d'ailleurs penser que ce mouvement n'est plus un rebond dans un marché baissier mais que la tendance baissière est simplement terminée. Il resterait alors, en prenant ce scénario comme hypothèse centrale, à se questionner sur la configuration d'après-crise et, de ce point de vue, plusieurs questions méritent d'être posées.

on perçoit actuellement un essoufflement naturel après cette puissante vague.
On perçoit actuellement un essoufflement naturel après cette puissante vague. © Natixis AM

Sur la fin de l'année, nous n'avons pour le moment qu'un frémissement des variables économiques les plus anticipées. Cela était nécessaire pour valider le rebond mais pas suffisant pour l'étendre au-delà de ce que nous avons déjà connu. Il faudra évidemment d'autres statistiques en progression pour aller plus loin, en particulier une transmission des données d'enquêtes aux données réelles, qui demeurent toujours moroses. Les perspectives des entreprises devraient être facilitées par des commandes rehaussées et il n'est pas impossible de connaître une extension des multiples à ce stade.

le frémissement des variables économiques les plus anticipées n'est pas
Le frémissement des variables économiques les plus anticipées n'est pas suffisant pour étendre au-delà la hausse des actions déjà connue. © Natixis AM

Certes la profitabilité devrait encore chuter mais les perspectives bénéficiaires vont régulièrement être revues en hausse, car, si elles avaient été lentes à s'ajuster dans la descente, elles présentent en général un profil d'auto-corrélation et elles pourraient maintenant surprendre à la hausse pendant plusieurs semaines. Nous avons une capitalisation boursière de fin 2003 avec des perspectives de croissance attendues sur 2010 de l'ordre de celles de fin 2006. On voit qu'il y a encore de la place pour une montée des ratios de valorisation sans que le marché se paye cher s'il était confirmé que nous changions manifestement de régime.