CFD : les pièges à éviter Des positions qui rapportent ou qui coûtent selon le contrat CFD

Les contrats pour la différence proposent deux types de positions : une courte et une longue. On parle aussi de stratégies. Deux approches à bien maîtriser avant de souscrire un CFD sans quoi l'espoir de gain peut vite devenir un gouffre financier, comment le rapporte MoneyWeek (n°45) : un épargnant a perdu 14 265 euros en l'espace de deux jours début juin 2009.
"La position courte correspond à la vente d'un CFD", expliquent Pierre-Antoine Dusoulier et Nicolas Charbonnier. Autrement dit, il s'agit d'envisager une baisse de l'action, de l'indice, de la devise... associés au CFD. En utilisant cette position, l'épargnant ne va pas seulement bénéficier des gains si effectivement le CFD baisse. L'intermédiaire financier va aussi lui servir des intérêts calculés sur le montant utilisé par l'effet de levier après l'application d'un taux dont la variation suit celle du Libor (le taux d'intérêt de référence du marché monétaire) du jour. Par exemple, 2 % sous le Libor. Cela veut dire que si le Libor vaut 4,1 %, les intérêts seront calculés sur la base de 1,9 %. Si le Libor vaut 3 %, les intérêts seront basés sur 1 %.

evolution du libor entre août 2006 et août 2009 en données hebdomadaires.
Evolution du Libor entre août 2006 et août 2009 en données hebdomadaires. © Boursorama Banque

La position longue correspond à l'achat d'un CFD. Bref, l'épargnant estime que l'action, l'indice, la devise... associés au CFD va progresser. Le fonctionnement est symétriquement inverse à la position courte. Si l'épargnant utilise l'effet de levier, il versera des intérêts calculés à la journée tant que la position est reportée. Le taux appliqué est en revanche supérieur au Libor. L'écart est annoncé au moment de la souscription au contrat. Ensuite, le taux évolue en suivant le Libor. Par exemple, le taux est 2,5 au-dessus du Libor. Si le Libor est à 2 %, le taux des intérêts à payer sera de 4,5 %. Si le Libor est à 5 %, le taux est à 7,5 %.

Deux façons de clôturer une position

Une fois positionné, rester à clôturer. Et là... un nouveau casse-tête émerge. Soit votre intermédiaire propose une option de clôture de position. En ce cas, dès que vous souhaitez mettre un terme à votre contrat vous le clôturez en un clic. Soit vous optez pour une autre possibilité mais elle peut s'avérer ruineuse. Il s'agit d'ouvrir une nouvelle position exactement inverse à celle existante. Ce qui demande de bien saisir l'ordre : le nom du contrat, le sens (achat ou vente), la quantité... Si l'opération est correctement réalisée vous n'aurez plus de position en cours. Une seule erreur et l'épargnant se retrouve avec deux positions. Gare à toute étourderie.