Rembourser un prêt relais Des prêts de plus en plus difficiles à rembourser

Actuellement, plus de 30 000 familles font l'amère expérience d'arriver à la fin de leur crédit relais sans avoir vendu leur bien. Elles ont contracté des crédits relais juste avant le retournement du marché immobilier et se retrouvent aujourd'hui face à des difficultés de remboursement, selon l'association française des usagers de banque (Afub).

En effet, il y a deux ans, dans un marché de l'immobilier au plus haut, les banques accordaient assez facilement des crédits relais, finançant même parfois jusqu'à 100 % du prix de l'appartement ou de la maison. Mais depuis, les ménages n'ont pas réussi à vendre pour le montant de l'estimation, voire à vendre tout court, faute d'acheteur. A l'origine de cette situation, une surévaluation des biens mais aussi une réduction drastique des accords de financement des banques pour les acheteurs potentiels.

Moins d'acquéreurs potentiels 

Un courtier professionnel du marché de l'immobilier cite ainsi l'exemple du dossier d'un couple refusé en juillet 2008 malgré des revenus communs annuels de 135 000 euros et un apport de 150 000 euros. Le montant du bien convoité était de 800 000 euros et celui à vendre de 530 000 euros. "Le dossier a été refusé car le montant emprunté était important, commente le courtier. Et comme aucun compromis de vente n'était signé, les banques ne voulaient pas prendre de risque. En 2007, ce dossier n'aurait posé aucun problème".

Le gouvernement a réagi à ce problème. Le Premier ministre, François Fillon souhaite ainsi prolonger la période pendant laquelle la personne, qui n'a pas réussi à revendre sa résidence principale, continue de bénéficier de l'exonération des plus-values. Ce délai passerait de un à deux ans. Il a également évoqué la nomination par chaque réseau bancaire d'une "personne contact crédit-relais " servant d'intermédiaire entre l'emprunteur et l'organisme prêteur.