Savoir protéger son patrimoine de la dette de la France Risque de faillite ou pas, les impôts vont augmenter

L'histoire de la Grèce, ou d'autres pays auparavant, montre qu'un Etat peut se retrouver en situation de quasi-faillite et ne plus pouvoir faire face à ses dettes. Pour ce qui concerne la France, ce risque existe mais parait bien éloigné. Au début de l'été 2012, la France entrait dans le club très fermé des pays où les acteurs sur les marchés financiers sont prêts à payer pour avoir de la dette de la France . Elle ne semble pas devoir en sortir. Du jamais vu ! Dans ce club, on trouve aussi l'Allemagne ou les Pays-Bas par exemple. Ce qui démontre la confiance des marchés dans la capacité de la France a remboursé ses dettes.

la loi de finances rectificative 2012 amorce une hausse des impôts en france.
La loi de finances rectificative 2012 amorce une hausse des impôts en France. © Tilio & Paolo - Fotolia

Cependant, ce n'est pas un chèque en blanc. Ce statut a un prix : une rigueur budgétaire. La loi de finances rectificative 2012 présentée le 4 juillet 2012 a annoncé la couleur : une hausse des impôts. Celle-ci va surtout concerner les hauts revenus, qui depuis 2007 avaient obtenu des dispositions fiscales plus alléchantes. La contribution exceptionnelle demandée aux assujettis à l'ISF pour annuler l'application des nouveaux barèmes est un bel exemple. Si une dégradation de la note sur la dette de la France devait survenir dans les mois prochains, elle viendrait sanctionner surtout un laxisme budgétaire. Et cela signerait une nouvelle vague de hausse d'impôt, tout en accélérant le gel, voire contraindre à la réduction, des dépenses publiques. Ce que l'on retrouve déjà dans le budget 2013.

Retour vers les critères de Maastricht

Bref, faillite ou pas, les efforts pour faire revenir la dette de la France dans les critères de Maastricht (déficit budgétaire annuel sous 3 % du PIB) passent inévitablement par des ponctions fiscales plus lourdes et portant sans doute sur un plus grand nombre de personnes. Les abattements fiscaux déjà réduits année après année, vont continuer à l'être, sauf ceux associés à la politique familiale, la dépendance ou l'épargne de long terme. Ces trois axes apparaissent sanctuarisés mais rien n'est gravé dans le marbre. Si les taux d'emprunt devaient augmenter pour la France, ils seraient forcément impactés.