Investir dans une entreprise sans les marchés financiers Donner un coup de pouce à des entreprises innovantes

L'arrivée du web au milieu des années quatre-vingt dix a permis le développement d'un type d'investisseur atypique : les business angel. Eux ne s'intéressent pas à des activités économiques classiques que peuvent être le petit artisanat ou le petit commerce par exemple. Ils cherchent à aider des entreprises qui innovent et qui ont besoin de capitaux pour faire aboutir leurs recherches. Ici, peu importe la structure juridique de l'entreprise. Ils peuvent aussi bien accompagner une Scop qu'une SA. En revanche, un business angel a une vraie implication dans le développement de l'entreprise. Ce qui peut ne pas être le cas pour un associé classique en limitant son aide à un apport en capital et en restant à l'écart de la gestion de l'entreprise.

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Les activités artisanales comme la boulangerie ont peu de chances d'avoir l'appui d'un business angel sauf à développer une approche innovante. © Jérôme Delahaye - Fotolia

Le business angel ne va pas participer à la vie de l'entreprise comme pourrait le faire un associé-salarié dans une entreprise coopérative. En fait, son intervention se rapproche plus de celle d'un consultant. Il va mettre son expérience au service de l'entreprise. Une entreprise le plus souvent en fort développement, qui n'a pas encore la taille suffisante pour faire appel à du capital-risque ou du capital développement. Derrière le terme de business angel se cache un ancien patron ou un cadre de direction à la retraite, un responsable d'entreprise encore activité mais qui cherche à dynamiser son patrimoine... Cela va donc bien plus loin qu'un simple investissement financier, c'est une sorte de compagnonnage. Ce qui demande d'être disponible pour pouvoir réagir vite à une sollicitation du jeune chef d'entreprise.

Et dans les faits, un business angel travaille en réseau. Il agit par le biais de clubs ou d'associations plus ou moins structurées. De cette façon, il prend connaissance de nouveaux projets par le biais de réunions de présentation et rencontre d'autres business angels. Ce qui lui permet de peaufiner sa perception d'une nouvelle activité, voire d'investir ensemble sur une même affaire. Selon la Fédération des business angels français, les mises de départ s'échelonnent entre 5 000 et 500 000 euros. Quand les montants deviennent élevés, les investissements se font généralement par le biais de sociétés d'investissements. Ce qui revient à créer une entreprise, qui peut prendre la forme d'une SARL, d'une SA... dont la seule raison sociale est d'investir dans d'autres entreprises. Les premiers pas d'un fonds d'investissement.