Comprendre les dispositifs de préretraite Bénéficier d'une préretraite en cas d'exposition à l'amiante

Le troisième dispositif de préretraite prévu en France a été mis en place le 1er janvier 1999. Il concerne les salariés exposés durant leur carrière à l'amiante, cette matière largement utilisée dans de nombreuses industries au XXe siècle mais qui s'est ensuite révélée toxique.

Les salariés atteints d'une maladie professionnelle consécutive à l'inhalation de poussières d'amiante peuvent bénéficier de la préretraite dès l'âge de 50 ans

Pour accéder à ce dispositif, le salarié doit travailler ou avoir travaillé dans une entreprise présente dans la liste fixée par arrêté ou être atteint d'une des maladies professionnelles, elles aussi fixées par arrêté. Cela concerne notamment les travailleurs spécialisés dans le flocage ou le calorifugeage à base d'amiante, les salariés des entreprises de construction et de réparation navales, les dockers ayant déchargé de l'amiante dans les ports, etc.

Les salariés atteints d'une maladie professionnelle consécutive à l'inhalation de poussières d'amiante ont la possibilité de bénéficier de la préretraite dès l'âge de 50 ans et, de manière générale, l'âge de départ dépend de la durée de travail dans les établissements exposés à l'amiante. On le calcule en déduisant, de l'âge de 60 ans, un tiers des années passées dans ces établissements. Mais l'âge minimum ne peut jamais se situer au-dessous de 50 ans.

Ce sont les salaires des douze derniers mois qui sont pris en compte

Le montant sur lequel vous pouvez compter au titre de cette période de préretraite liée à l'amiante correspond à 65% du salaire moyen calculé en fonction du salaire des douze derniers mois de salaire, dans la limite de 3 031 euros par mois et à 50 % pour la partie comprise entre 3 031 et 6 062 euros. Enfin, sachez que pour percevoir cette préretraite amiante, il faut vous retirer un dossier auprès de votre caisse régionale d'assurance maladie (Cram).