La fiscalité fertilise les gains des investissements dans la terre Le rendement des vignes se liquéfie

L'acquisition de vignes est une autre manière d'investir dans la terre. Avec cette fois la perspective séduisante de se délecter de bonnes bouteilles après la récolte. Mais en tant qu'investisseur, la situation n'est pas si rose. Si le prix des vignes avec des cépages de qualité (+2,5 %) et des eaux-de-vie (+5,3 %) s'affiche en hausse en 2009 selon la Fédération nationale des sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (FNSAFER), ce n'est pas le cas pour les vignes produisant des vins de consommation courante. Là, le prix moyen baisse de 3,4 %. Un constat inquiétant d'autant que ces chiffres succèdent à ceux de 2008 qui étaient déjà en baisse de 12 % par rapport à 2007.

En groupement foncier viticole, vous percevez chaque année un loyer proportionnel au nombre de parts que vous détenez

Il paraît bien difficile de faire fortune en investissant dans un vignoble : l'investissement viticole rapporte entre 1 et 2 % par an. Reste le plaisir de détenir une vigne et de déguster son propre vin. A moins de viser un avantage fiscal en plus de jouer la carte de la diversification patrimoniale. Comme pour les terres agricoles, en tant que propriétaire, vous bénéficiez d'une exonération totale d'impôt sur la fortune (ISF). Deux conditions : louer les vignobles à un membre de votre famille pendant au moins huit ans et l'utilisation des vignes dans le cadre d'une activité agricole. A défaut, vous pouvez tout de même espérer un abattement de 75 % jusqu'à 100 393 euros puis de 50 %.

Si vous souhaitez prendre moins de risques et être plus en recul par rapport à l'exploitation des terres viticoles, vous pouvez vous porter acquéreur ou co-acquéreur d'une vigne en achetant des parts d'un groupement foncier viticole (GFV). De cette manière, vous percevez chaque année un loyer proportionnel au nombre de parts que vous détenez et qui varie en fonction de la valeur du vin produit. Et vous gardez le même avantage fiscal au regard de l'impôt sur la fortune (ISF).