Vente en viager : les risques à prendre en compte La difficulté de fixer le prix de vente

L'assistance d'un notaire est recommandée pour bien ficeler le contrat

Dans une opération de vente en viager, vous percevez le produit de la vente par le biais d'une rente versée tous les mois ou tous les trimestres jusqu'à la fin de vos jours. Le prix de la vente est librement fixé entre vous et l'acquéreur, appelé le débirentier. Toutefois, il est prévu que ce prix ne dépasse pas la différence entre la valeur vénale du bien immobilier et la valeur du bien occupé déterminée par des barèmes tenant compte de votre espérance de vie.

Vous comprenez bien qu'il est difficile d'établir ce prix avec certitude. C'est pour cela qu'il vaut mieux être assisté d'un notaire. Ce dernier a accès aux barèmes et à des banques de données permettant de fixer un juste prix.

Il peut être conclu qu'une partie du viager soit réglé au comptant au moment de la vente

Les compagnies d'assurance et les caisses de prévoyance peuvent également vous aider dans ce calcul car elles possèdent elles aussi des données en la matière. Si vous agissez seul, vous prenez le risque de brader votre bien et ainsi de percevoir une rente qui ne corresponde pas à la réalité. Par ailleurs, la vente en viager peut également prévoir le paiement d'une partie de la somme au comptant, appelée bouquet. Si c'est le cas, ce bouquet est déduit du prix de vente et le montant de la rente s'en trouve donc diminué.

Prévoyez une évolution du montant de la rente

Enfin, pour que la rente perçue continue à être conforme à la réalité du marché au fil du temps, vous pouvez insérer dans l'acte de vente une clause d'indexation du montant sur l'indice des prix à la consommation de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Il s'agit d'une clause à double tranchant puisque vous risque de voir le montant de la rente diminuer si l'indice s'affiche à la baisse.