Expatriation : mode d'emploi Les produits d'épargne qui peuvent être conservés par un expatrié

Le statut fiscal d'un expatrié induit des changements dans la détention de produits d'épargne. C'est particulièrement le cas pour un expatrié non-résident. Il doit signaler son changement de statut fiscal à sa banque et à tous les établissements où il détient un compte. Cette démarche vise à changer la nature de chaque compte qui devient alors un compte de non-résident. Cette transformation ne va pas être neutre.

L'administration fiscale n'autorise pas la détention d'un plan d'épargne en actions par une personne qui n'a pas de foyer fiscal en France.

L'administration fiscale n'autorise pas la détention d'un plan d'épargne en actions (PEA), d'un livret de développement durable, d'un livret jeune ou d'un livret d'épargne populaire par une personne qui n'a pas de foyer fiscal en France. Cette règle ne s'applique pas pour les comptes sur livret bancaire, le Livret A, les plans d'épargne populaire, les comptes et plans d'épargne logement, les comptes titres, les contrats d'assurance-vie ou encore les contrats de capitalisation. Mais pour ces produits, partir vivre à l'étranger entraîne une nouvelle façon de gérer son épargne. Surtout si par prudence l'expatrié opte pour la conservation de ces comptes de placements en France. Comme il lui sera moins facile de gérer ses avoirs en direct, mieux vaut convenir d'un rendez-vous avec un conseiller pour retenir la solution de gestion la plus adaptée.

D'un côté, il y a la gestion sous mandat. Elle permet de déléguer la gestion d'un portefeuille d'actions ou de fonds à un expert de la banque. Cela n'empêche pas de déterminer le niveau de risque acceptable. Selon l'horizon de placement souhaité, la banque dispose de différents profils de gestion, du plus sécurisé au plus dynamique. Cette option réclame d'avoir une totale confiance. La banque n'est pas le seul établissement financier qui offre ce type de service. Il existe aussi les banques privées ou les conseillers en gestion de patrimoine.

En optant pour la gestion assistée, vous restez maître de vos décisions d'investissement.

De l'autre côté, il y a la gestion assistée. Là, l'expatrié continue de prendre toutes les décisions. Mais elles sont prises avec les recommandations et les éclairages du conseiller. Ce dernier écoute les instructions, commente mais se charge d'appliquer les décisions. Si aucune de ses solutions ne convient, il ne reste guère d'alternative à la fermeture des comptes d'épargne et au transfert des avoirs vers de nouveaux produits dans le pays d'accueil. La difficulté est alors d'avoir une bonne connaissance des produits et des règles locales pour éviter une évaporation d'une partie des sommes déjà accumulées.