Comment déclarer les loyers payés par un colocataire ?

Comment déclarer les loyers payés par un colocataire ? Tout propriétaire peut choisir de louer son bien immobilier à un ou plusieurs locataires. Comment doit-il compléter sa déclaration de revenus dans le cas de plusieurs locataires ?

Comme pour une location classique, les revenus tirés d'une colocation sont aussi soumis à l'impôt sur le revenu. Plus concrètement, trois taxes différentes sont encaissées par le gouvernement pour un bien en colocation : la taxe d'habitation et la redevance télévisuelle, divisées équitablement et payées par tous les colocataires, la taxe foncière, payée par le propriétaire, et l'impôt sur le revenu, payé par le bailleur.

Si vous êtes un propriétaire bailleur et que vous avez décidé de louer votre bien immobilier locatif à plusieurs colocataires, il vous faudra donc payer un impôt sur les loyers que vous encaissez. Dans le cadre d’une déclaration fiscale pour le propriétaire bailleur, le montant de l'impôt varie selon le montant encaissé et le type de bien loué (logement meublé ou logement vide).

Lorsqu'il s'agit d'une location vide, le bailleur doit déclarer les loyers payés par le colocataire en tant que revenus fonciers. Si le montant des loyers encaissés se situe en dessous de 15 000 euros par an, il est possible de profiter du régime microfoncier. Dans ce cas, le propriétaire bailleur bénéficie d'un abattement de 30%. Autrement dit, seuls 70% des revenus locatifs sont ajoutés à ses autres revenus au moment de sa déclaration d’impôts.

Remplissez le formulaire 2044 ou le formulaire 2042 C PRO

En revanche, si le propriétaire bailleur perçoit plus de 15 000 euros de loyers par an, il dépend du régime réel. Dans ce cas, il doit déduire de ses loyers les charges réellement engagées pour le bien mis en location. Le résultat obtenu s'ajoute aux autres revenus. Qui plus est, un éventuel déficit foncier peut être déduit des revenus dans la limite de 10 700 euros par an. Concrètement, cela permet de réduire le montant de l’impôt sur le revenu.

Dans le cas d'une location meublée en colocation, les loyers perçus sont considérés comme des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Là encore, le propriétaire bailleur ne peut pas déclarer les loyers payés par le colocataire de la même façon selon le montant des loyers encaissés. En dessous de 32 600 euros de loyers par an, le propriétaire bailleur dépend du régime micro-BIC. Dans ce cas, il bénéficie d'un abattement forfaitaire de 50% sur les loyers encaissés. En revanche, s'il dépasse le plafond de 32 600 euros, il dépend du régime des bénéfices réels. Dans ce cas, il déduit les charges réellement supportées (comme les travaux) des loyers encaissés. Il peut aussi déduire ses amortissements mobiliers et immobiliers de ses recettes et peut éventuellement déduire son déficit de ses revenus locatifs. Ce dernier point ne présente pas de contraintes de durée particulières.

Les modalités déclaratives diffèrent en fonction du régime d'imposition. Linternaute.com vous les résume : 

  1. Pour le régime micro-foncier : vous devez remplir la case 4BE du formulaire 2042
  2. Pour le régime réel des revenus fonciers : vous serez dans l'obligation de compléter le formulaire 2044
  3. Pour les bénéfices industriels et commerciaux en meublé : que vous soyez au micro-BIC ou au réel, il faudra renseigner le formulaire 2042 C PRO. 

Rappelez-vous que vous devez inscrire le montant global de vos recettes, et non faire une distinction entre vos différents colocataires. 

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