Renault Kadjar : sera-t-il plus fort que la concurrence ?
[Mis jour le 12 juin à 12h24] Le Renault Kadjar résiste-t-il à la comparaison avec ses concurrents ? Sera-t-il la prochaine référence des SUV Compacts ? La nouvelle arme de Renault a débarqué depuis le lundi 1er juin dans les concessions de la marque au losange. Après le succès du Captur, le Kadjar doit imposer la patte Renault sur le marché très porteur des SUV. L’enjeu est grand : confirmer l’allant né de la réussite du Captur, effacer l’échec du Koleos et frapper fort sur un secteur extrêmement dynamique en termes de vente. En est-il capable ? Oui si l’on se fie déjà à son prix : 22 900 euros pour le modèle d’entrée de gamme équipé d’un bloc essence 1,2 litre. Un prix d’appel qui fait mouche puisqu’il lui permet de se placer en-dessous de ses rivaux principaux, le Peugeot 3008 affiché à partir de 24 900 euros et surtout le Volkswagen Tiguan dont la première version essence est à 26 640 euros.
Seul le Nissan Qashqai résiste à l’offensive avec un premier prix à 22 250 euros. La version haut de gamme sera toutefois plus chère que celle équivalente du Kadjar. Surtout, le Kadjar présente davantage d’équipements de série que son cousin nippon dont des jantes alliage 17 pouces. Rappelons que les deux véhicules partagent la même plateforme mais que la grande majorité des pièces restent spécifiques à chaque modèle. La gamme du Kadjar est composée de quatre versions pour un prix allant jusqu’à 33 800 euros pour le haut de gamme Intens équipé de 4 roues motrices.
Qu’en est-il justement des équipements et des motorisations ? Plus moderne au niveau du design qu’un Peugeot 3008 en fin de vie (il devrait être remplacé en 2016), le Kadjar fait logiquement la différence avec son homologue de chez Peugeot au niveau des équipements proposés. L'écran tactile, les phares à LED et les différents systèmes d’aides à la conduite sont autant d’uppercuts au 3008 qui s'accroche avec une qualité de finition reconnue par tous les observateurs. Le Volkswagen Tiguan pêche quant à lui au niveau des équipements disponibles de série. Beaucoup sont facturés très cher en option, ce qui fait vite grimper la facture. On regrettera toutefois sur le Kadjar l’absence du système multimédia embarqué R-Link 2 disponible qu’à partir de la gamme Intens, la plus élevée. Le Kadjar frappe fort en revanche avec son coffre : 472 litres contre 430 pour le Qashqai et le 3008. Le Tiguan fait jeu égal : 470 litres.
Attention justement à la résistance du Tiguan qui se rattrape un peu plus par une grosse offre en termes de motorisation avec de nombreuses versions disponibles. Le Kadjar ne présente en effet qu’un seul moteur essence, le Tce 130 contre deux pour le Tiguan dont un de 150 chevaux. Un défaut, d’autant que le bloc du Kadjar a déjà été critiqué lors des essais pour sa faible puissance. Du côté du diesel, deux blocs diesels dCi 1,5 litre et 1,6 litre de 110 et 130 chevaux (les mêmes que le Nissan Qashqai) sont proposés par Renault, contre trois diesels TD1 de 110 à 184 chevaux chez Volkswagen. VW s'impose donc mais la nouvelle arme de Renault résiste. Clairement, opter pour le diesel du Kadjar plutôt que l'essence apparaît comme un meilleur choix. Le Kadjar se rattrape en plus sur son look plus audacieux et ses équipements.
Suffisants pour devancer le Tiguan, dont une nouvelle version sortira en 2016 ? Sans aucun doute. Le Peugeot 3008 dispose quant à lui de tous nouveaux moteurs dont un diesel BlueHDi de 120 et 150 chevaux et une version essence de 130 chevaux. De quoi lui offrir un brin de résistance avant la sortie du nouveau modèle mais son prix élevé pour un véhicule en fin de vie devrait offrir du champ au Kadjar plus moderne. Au final, le Kadjar mieux équipé, moins cher, confortable et au design soigné semble donc avoir de solides cartes en main pour s’imposer face aux Nissan Qashqai, Peugeot 3008 et Volkswagen Tiguan.