Epaves : comment 5000 voitures potentiellement dangereuses sont en circulation

Epaves : comment 5000 voitures potentiellement dangereuses sont en circulation Plus de 5000 voitures d’occasion circuleraient en France alors qu’elles présentent un risque pour leurs occupants. Leurs propriétaires, victimes d’une escroquerie qui a permis la remise en circulation de véhicules accidentés, devraient être prévenus prochainement par le ministère de l’Intérieur.

[Mis à jour le 09 juillet à 18h45] C’est un véritable scandale portant sur des épaves roulantes que les forces de l’ordre ont mis au jour à la suite d’une enquête sur un réseau de vols de voitures. Selon Le Parisien, plus de 5000 voitures accidentées et dits "véhicules gravement endommagés" (VGE) ont été remis en circulation avec la complicité de garagistes malhonnêtes. Trois experts, chargés de valider les réparations effectuées, ont été mis en examen pour avoir délivré des certificats de complaisance. L’enquête a également révélé un problème de traçabilité des pièces détachées utilisées pour les réparations. Au total, 11 personnes ont été mises en examen pour "travail dissimulé, escroquerie en bande organisée" ou "mise en danger de la vie d’autrui".

Sont considérés comme VGE des voitures présentant des dommages importants sur des points essentiels (carrosserie, pneus, direction, éléments de sécurité  comme les ceintures ou les airbags ou encore les liaisons au sol comme les jantes ou les suspensions). 5014 automobilistes auraient ensuite acquis ces véhicules par l’intermédiaire de garagistes ou sur internet. Ils circuleraient donc aujourd’hui à bord de véhicules potentiellement dangereux. 15 garages seraient concernés dans l’Essonne, un dans les Yvelines et un autre dans le Loiret.

Plus de 1,5 million d’euros auraient été saisis par les enquêteurs. L’enquête aurait permis d’identifier les automobilistes propriétaires de ces véhicules. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet, assure au Parisien qu’ils seront prévenus dans les tous prochains jours. Une expertise devrait ensuite être effectuée sur chaque véhicule pour s’assurer que tous les éléments de sécurité sont présents. Ce qui, selon une source proche de l’enquête interrogée par Le Parisien, semble loin d’être acquis.

"En Ile-de-France, le démantèlement d'un trafic de voitures accidentées"