Diesel : 90% des véhicules ne respectent pas les normes

Diesel : 90% des véhicules ne respectent pas les normes Rapporteur de la mission d’informations sur le diesel à l’Assemblée nationale, Delphine Batho a expliqué que 90% des véhicules diesel ne respectaient pas les normes en vigueur en France.

La mission d’information sur le diesel commandée par l’Assemblée nationale suite à l'explosion du scandale Volkswagen, commence à donner ses chiffres et ceux-ci semblent inquiétants. Delphine Batho a livré quelques informations ce mardi sur la chaîne LCP. Rapporteur de cette mission d’information, l’ex-ministre de l’Ecologie a révélé que 9 véhicules diesel sur 10 ne respectaient pas les nouvelles normes antipollution. Ce chiffre n’est en fait pas réellement une surprise puisqu’on savait, via plusieurs enquêtes, que les résultats officiels tirés des tests d’homologation ne reflétaient pas les conditions réelles de circulation. Les tests, réalisés sur banc dynamiques, sont en effet effectués dans des circonstances très spécifiques et avec des réglages optimum (pneus surgonflés, très faible régime moteur, plage de vitesse constante, aucun changement de direction ou accélération brusque, systèmes embarqués débranchés, lubrification optimum pour améliorer le rendement…).

Pas de grosse révélation donc mais bien une confirmation officielle qui pourrait avoir de sérieuses conséquences sur l’avenir des véhicules diesel. Ceux-ci sont majoritaires en France (encore 58% des nouvelles immatriculations sur les premiers mois de 2015) mais, selon Delphine Batho, la donne pourrait bien changer. La rapporteur de la mission d’information a toutefois souligné que l’Etat avait sa responsabilité dans la "diesélisation massive du parc automobile français" via un soutien au diesel par le biais d’avantages fiscaux (notamment sur les taxes du gazole). Ceux-ci devraient être peu à peu supprimés. Le gouvernement a déjà annoncé une hausse d’un centime du litre de gazole dès 2016, suivie d’une nouvelle augmentation en 2017. Delphine Batho appelle toutefois à des décisions responsables, rappelant le poids du diesel dans l’économie automobile française, un secteur qui regroupe 200 000 emplois directs.