Permis de conduire : pourquoi l'examen du Code sera-t-il payant ?
Le permis de conduire est modifié ce lundi 2 mai 2016. Le nouveau code de la route entre en vigueur mais d’autres changements sont à attendre.
[Article mis à jour le lundi 2 mai 2016 à 14h56] Coup d'envoi pour le nouvel examen du Code de la route. La réforme entre en vigueur ce lundi 2 mai 2016. Les candidats au permis de conduire sont prévenus, il va falloir bachoter pour apprivoiser les nouvelles questions qui intègrent la base de données des centres d'examen théorique, plus connu sous le nom d'examen du Code. La base sera désormais composée de 1000 questions. Elles ont été revues et modernisées pour intégrer de nouvelles thématiques comme l'écoconduite, les boîtes de vitesse automatiques, la cohabitation sur la route entre les différents véhicules notamment les deux-roues et les voitures… Des vidéos seront désormais projetées aux candidats ainsi que des situations de conduite en image de synthèse ou vues du ciel. Des tablettes tactiles permettront aux candidats de répondre. Mais ce ne sera pas la seule nouveauté. Après avoir réduit la durée de l'examen du permis de 35 à 32 minutes via la suppression d'une manœuvre, le gouvernement souhaite encore intervenir pour réduire les délais de passage de l'examen après un premier échec. Ce délai est aujourd'hui de 70 jours aujourd'hui selon le ministère de l'Intérieur à 45 jours courant 2017.
Pour cela, il compte sur la privatisation de la surveillance de l'examen. Dès le 1er juin, des entreprises seront agréées et habilitées à surveiller le Code. L'objectif est de mobiliser les inspecteurs du Code uniquement sur le passage de l'examen du permis de conduire et ainsi réduire les délais pour passer cet examen terminal si redouté par les apprentis conducteurs. La Poste sera notamment intégrée au dispositif. Des examens du Code de la route pourront se dérouler dans les bureaux de poste sous la surveillance d'un agent de La Poste agréé pour cette tâche. Le Ministère de l'Intérieur entend dégager 142 000 places d'examen grâce à ce dispositif. Déjà, les syndicats des inspecteurs prédisent une augmentation du nombre de recalés, les entreprises privées pouvant selon eux favoriser le passage de l'examen même pour des candidats qui ne seraient pas tout à fait prêts… Prudence donc car cette privatisation entraîne bien une conséquence : l'examen sera désormais payant. Les frais de passage devraient s'élever à 30 euros.