Antoine Quentin Fouquier-Tinville : biographie courte, dates, citations

BIOGRAPHIE ANTOINE FOUQUIER-TINVILLE - Accusateur public du Tribunal révolutionnaire à l'époque de la Terreur, Antoine Quentin Fouquier-Tinville est né le 10 juin 1746 à Hérouël (France). Il est mort le 7 mai 1795 à Paris (France). Il fut guillotiné.

Biographie courte de Antoine Quentin Fouquier-Tinville - Antoine Fouquier-Tinville est un homme de loi et révolutionnaire français. En tant qu'accusateur public du Tribunal révolutionnaire, il est lui-même envoyé à la guillotine en 1795. Âgé d'une vingtaine d'années, Antoine Fouquier-Tinville entre comme clerc-apprenti chez le procureur du roi. Il devient ensuite premier clerc, puis procureur en 1774. En proie à des difficultés financières, il est contraint de vendre sa charge neuf ans plus tard. Lorsque la Révolution française éclate, on le retrouve au poste de commissaire de quartier, à Paris. Après avoir ensuite intégré le tribunal extraordinaire chargé de juger les royalistes arrêtés lors du renversement de Louis XVI, il devient substitut de l'accusateur public du tribunal criminel de la Seine. En mars 1793, il est élu accusateur public du Tribunal révolutionnaire. Il est notamment chargé de faire arrêter, poursuivre et faire juger les criminels dénoncés par les citoyens ou les autorités.

Pendant un peu plus d'un an, il envoie plus de 2 500 personnes à la guillotine, dont de nombreuses personnalités : Marie-Antoinette, Danton, Charlotte Corday ou encore les 21 députés girondins qui furent condamnés sans même avoir pu se défendre. De manière générale, Fouquier-Tinville est connu pour son refus de donner la parole aux accusés. Ses agissements finissent par se retourner contre lui. Apprenant qu'une procédure d'arrestation est ordonnée contre lui, il se rend lui-même et se laisse écrouer. Le 28 mars 1795, lors de son procès, qui est celui du Tribunal révolutionnaire dans son ensemble, il lui est notamment reproché d'avoir fait exécuter des personnes sans qu'il y eût contre elles un seul acte d'accusation, ni jugement, ni condamnations. Il est condamné à mort le 6 mai, et guillotiné le lendemain matin.

Antoine Quentin Fouquier-Tinville : dates clés

10 mars 1793 : Création du Tribunal révolutionnaire
La Convention met en place le Tribunal criminel extraordinaire communément appelé "Tribunal révolutionnaire". Les jurés sont choisis en nombre égal dans tous les départements. Le tribunal dépend directement de l'accusateur public, Fouquier-Tinville, qui décide si les suspects doivent être traduits ou non en justice. Ses sentences seront souvent radicales : l'acquittement ou la guillotine. Le but de cette cour de justice est selon les révolutionnaires de lutter contre "toute entreprise contre-révolutionnaire, tout attentat contre la liberté, tout complot royaliste." En faisant allusion à la période de troubles et de massacres que vit la France, Danton déclare : "Soyons terribles pour dispenser le peuple de l'être." Le tribunal révolutionnaire fonctionnera à plein régime jusqu'au 31 mai 1795, date à laquelle il sera définitivement supprimé.
3 juillet 1793 : Le dauphin est enlevé à sa mère
Peu de temps après l’exécution de son père, Louis XVI, le jeune Louis XVII est arraché à sa mère, Marie-Antoinette et confié au savetier Simon. Sous l’impulsion de l’accusateur public du Tribunal révolutionnaire, Fouquier Tinville, le jeune garçon sera manipulé pour témoigner contre sa mère, lors de son procès. Hébert accusera en effet cette dernière de pratiques incestueuses. Après la mort de sa mère, Louis XVII sera élevé comme n’importe quel enfant du peuple et aurait été mal traité. Retiré à Simon puis enfermé en 1794, il serait mort en juin 1795.