Champollion : biographie, déchiffrement des hiéroglyphes

Champollion : biographie, déchiffrement des hiéroglyphes Jean-François Champollion a réussi à déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens le 27 septembre 1822 grâce à la pierre de Rosette. Mais comment s'y est-il pris ? Pourquoi la pierre de Rosette est-elle un outil exceptionnel ?

Célèbre égyptologue français, Jean-François Champollion est resté dans l'histoire comme l'homme qui a percé le secret des hiéroglyphes. C'est la date du 27 septembre 1822 qui a été retenue pour cet évènement. Il s'agit du jour où Champollion a dévoilé le résultat de ses travaux devant l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres de Paris. Mais Champollion n'aurait jamais réussi à faire cette incroyable découverte sans la pierre de Rosette. Cette dernière a en effet été trouvée en Egypte par l'armée de Napoléon en 1799. Avec son texte en hiéroglyphes traduit en deux autres langues, la pierre de Rosette est un élément-clé de cette avancée historique. Il faut également saluer le travail de l'égyptologue britannique Thomas Young qui a réalisé les premiers déchiffrages de cartouches égyptiens. Pour en savoir plus sur la pierre de Rosette et son histoire :

Qui est Jean-François Champollion ? 

Égyptologue français, Jean-François Champollion est né le 23 décembre 1790 à Figeac. Il est mort le 4 mars 1832 à Paris et a été inhumé au cimetière du Père Lachaise. Il est le premier à parvenir à déchiffrer tous les hiéroglyphes, en 1822, grâce à la pierre de Rosette. Il publie ses résultats en 1824 dans son "Précis du système hiéroglyphique". Champollion est considéré comme le père de l'égyptologie et comme un précurseur de la linguistique historique comparée.

Comment Champollion a déchiffré les hiéroglyphes ?

Alphabet des hiéroglyphes
Extrait de l'alphabet des hiéroglyphes égyptiens © joël BEHR - stock.adobe.com

En 1807, Champollion obtient une copie de la pierre de Rosette, une stèle de plus d'un mètre de haut sur laquelle est inscrit un même texte en trois langues différentes : le grec, l'égyptien démotique et l'égyptien classique (hiéroglyphes). Il lui faut une quinzaine d'années pour enfin déchiffrer les hiéroglyphes. Il présente sa découverte le 27 septembre 1822 devant l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres de Paris. Le travail de Champollion s'appuie beaucoup sur les trouvailles de son collègue et concurrent britannique Thomas Young. La grande complexité des hiéroglyphes demeure dans la combinaison de différents systèmes d'écriture, à la fois phonétiques (un signe pour un son) et idéographiques (un signe pour chaque objet ou idée) dans une même phrase, voire dans un même mot. Thomas Young pensait que l'écriture phonétique des hiéroglyphes ne se limitait qu'aux mots non égyptiens d'origine étrangère comme "Ptolémée". Or, en comparant le cartouche de Ptolémée avec d'autres, Champollion découvre que cette combinaison d'écriture phonétique et idéographique s'applique à tous les mots égyptiens. Les cartouches, symboles contenant le nom d'un pharaon, ont été un élément essentiel à Champollion pour percer le secret des hiéroglyphes.

Carrière, mort et postérité de Champollion

L'Obélisque de Louxor
L'Obélisque de Louxor, place de la Concorde à Paris © azulillo - 123RF

A la suite de sa trouvaille, Jean-François Champollion élabore la première grammaire égyptienne antique et le premier dictionnaire hiéroglyphique, tous deux publiés après sa mort. En 1826, il est nommé conservateur au musée du Louvres, chargé des collections égyptiennes. Il n'effectue son premier voyage en Egypte que de 1828 à 1829 pour une mission scientifique. Il étudie notamment l'obélisque de Louxor qu'il contribue à déplacer à Paris, place de la Concorde. A sa mort en 1832, un monument commémoratif est dressé à Figeac, sa ville natale. Un musée consacré à Jean-François Champollion a également ouvert en 1986 dans sa maison de naissance à Figeac. Le musée rend hommage à l'égyptologue dont il porte le nom et se consacre à l'histoire de l'écriture. Une reproduction de la pierre de Rosette est visible dans ce musée. Pour en savoir plus sur le musée Champollion de Figeac.

Jean-François Champollion : dates clés

23 décembre 1790 : Naissance de Jean-François Champollion
Jean-François Champollion est né le 23 décembre 1790, à Figeac, dans le département du Lot. Il est considéré comme le père de l'égyptologie, grâce à ses travaux de déchiffrage des hiéroglyphes. Son don pour les langues le mène de Grenoble à Paris sur la piste du copte. Il faut attendre 1824 pour que le système de déchiffrement soit complet. Entre 1828 et 1830, il participe à une mission scientifique en Egypte, et décède, épuisé, le 4 mars 1832 à Paris.
27 septembre 1822 : Champollion dévoile le secret des hiéroglyphes
L'Egyptologue français, Jean-François Champollion, présente devant l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres de Paris son mémoire sur l'écriture égyptienne, dévoilant ainsi les mystères des hiéroglyphes. Ses découvertes lui valent l'admiration de tous les scientifiques de l'époque. En 1824, il publiera son célèbre "Précis du système hiéroglyphique".
31 juillet 1828 : Champollion s'embarque pour l'Egypte
L'égyptologue français Jean-François Champollion, 38 ans, qui n'a jamais foulé la terre des pharaons, réalise son rêve en partant à la tête d'une expédition scientifique en Egypte. Pendant deux années, il ne cessera de lire et de traduire les textes anciens. A son retour, il publiera "Description de l'Egypte" et "Monuments d'Egypte et de Nubie", qui deviendront des ouvrages de référence pour les égyptologues. Champollion a acquis sa renommée mondiale en 1822, en déchiffrant les hiéroglyphes figurant sur la pierre de Rosette, découverte 23 ans plus tôt.
4 mars 1832 : Mort de Jean-François Champollion, égyptologue français
Jean-François Champollion est un égyptologue français né en 1790. Après avoir suivi des cours de langues orientales et d'histoire, il devint professeur d'histoire et entama des travaux d'égyptologie, publiant "Egypte sous les pharaons" en 1814, dédicacé à Louis XVIII. A partir de 1821, il parvint à déchiffrer les hiéroglyphes et publia en 1824 "Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens". Considéré comme le père de l'égyptologie, il mourut en 1832.