Pline le Jeune : biographie courte de l'auteur des Lettres

Pline le Jeune : biographie courte de l'auteur des Lettres BIOGRAPHIE PLINE LE JEUNE - Homme politique et écrivain, Pline le Jeune est un auteur latin, neveu de Pline l'Ancien et proche de l'empereur Trajan. Il est connu pour ses Lettres et comme témoin de l'éruption du Vésuve et de la destruction de Pompéi.

Biographie courte de Pline le Jeune - Né vers l'an 61~62 en Gaule cisalpine (nord de l'Italie), le jeune Caius Plinius Caecilius Secundus perd son père biologique prématurément. Il est adopté par son oncle, le naturaliste Pline l'Ancien (23-79), un proche de l'empereur romain Vespasien. Après avoir passé son enfance à Novum Comum, Pline le Jeune part étudier la philosophie et la rhétorique à Rome. C'est un témoin oculaire de l'éruption du Vésuve de 79 et de la destruction des cités de Pompéi et Herculanum. Il entame par la suite une carrière politique. Aidé par les contacts de son oncle et par ses talents d'orateur, il gravit les échelons du cursus honorum sous le règne de Domitien. En l'espace d'une dizaine d'années, il est successivement tribun militaire (82), questeur (88), tribun de la plèbe (92) et enfin préteur (93). Pline le Jeune devient ensuite administrateur du trésor destiné aux vétérans de l'armée romaine. Il se lie d'amitié avec l'empereur Trajan, dont il fait l'éloge dans son Panégyrique de Trajan (100). La même année, il est nommé consul, la plus haute fonction politique. Il obtient quelques années plus tard la responsabilité de superviser les travaux d'urbanisme à Rome, en particulier les égouts. Entre 111 et 113, Pline le Jeune est nommé gouverneur de la province de Bithynie et Pont, au sud de l'actuelle Mer Noire. Il est principalement connu pour ses correspondances, ses Lettres, destinées à l'empereur Trajan ou à d'autres érudits comme Tacite. Les Lettres de Pline le Jeune ont permis aux historiens de faire la lumière sur certains événements, notamment sur l'administration des provinces romaines. Pline s'éteint entre 113 et 115, dans la région dont on lui a confié la responsabilité quelques années plus tôt.

Les Lettres de Pline le Jeune

Statue de Trajan, avec en arrière plan la colonne Trajane. Forum de Trajan, Rome © Fabrizio Troiani/123RF

Pline le Jeune, en plus de ses qualités d'orateur, est un épistolier actif, comme en témoignent ses nombreuses correspondances, regroupées en dix livres. Ces Lettres, envoyées à des proches ou à des notables, traitent de sujets divers et variés : politique, culture, administration, éducation… Parmi les correspondants les plus connus, on peut citer les historiens Tacite et Suétone, mais surtout l'empereur Trajan. Ce dernier se voit dédier l'ensemble des correspondances de Pline le Jeune du dernier livre, qui traite principalement de l'administration de la province de Bithynie et Pont. Pline chante également les louanges de l'empereur dans son Panégyrique de Trajan, un discours qu'il prononce devant le Sénat lors de sa nomination en tant que consul en l'an 100. Néanmoins, certains historiens pensent que ces Lettres n'étaient qu'un pur prétexte à l'écriture pour leur auteur. En effet, ce dernier ne datait pas ses correspondances et n'attendait pas forcément de réponse de son correspondant, comme si chaque lettre pouvait se suffire à elle-même en tant que telle.

L'éruption du Vésuve et la destruction de Pompéi rapportés par Pline le Jeune

Pline le Jeune Vésuve Pompéi
Ruines de l'ancienne cité romaine de Pompéi © Daria Maksimova/123RF

C'est dans une lettre à Tacite que Pline le Jeune raconte l'éruption du Vésuve, ainsi que l'ensevelissement des villes de Pompéi et d'Herculanum sous les cendres du volcan. L'auteur accompagnait alors son oncle Pline l'Ancien afin de prêter main-forte aux troupes chargées de l'évacuation des cités. Et bien que Pline le Jeune s'en sort indemne, son oncle y laisse la vie. Les circonstances de la mort de Pline l'Ancien restent troubles. Il pourrait tout aussi bien avoir été asphyxié par les cendres projetées par le volcan en éruption qu'avoir été victime d'un arrêt cardiaque. Pour rendre hommage au témoignage de Pline le Jeune, l'Institut d'études géologiques des Etats-Unis utilise son nom pour l'indice d'explosivité volcanique. Cette échelle de classification (ou échelle VEI) créée en 1982 permet d'établir l'explosivité et la dangerosité d'une éruption volcanique, allant de 0 à 8. On parle ainsi d'éruption plinienne à partir d'une échelle VEI de 5. Elle consiste en des coulées de lave légères, et un nuage de cendres volcaniques formant une haute et épaisse colonne de fumée qui émet une grande quantité de particules nocives.

Pline le Jeune : dates clés

61~62 : Naissance de Pline le Jeune
Caius Plinius Caecilius Secundus, ou Pline le Jeune, naît entre les années 61 et 62 à Novum Comum (Côme, Italie) dans la province de Gaule cisalpine. Il est le fils de Lucius Caecilius, membre de l'ordre équestre (chevalier romain), et de Plinia Marcella, sœur de Pline l'Ancien. Après la mort de son père, alors que Pline n'est encore qu'un enfant, son oncle le prend sous son aile et l'élève comme son propre fils. Il devient un mentor pour le jeune garçon, et l'incite à partir étudier à Rome comme lui l'avait fait auparavant. Après son arrivée dans la capitale, Pline le Jeune apprend la rhétorique auprès de Quintilien, un professeur réputé et l'auteur de l'Institution oratoire.
113-115 : Mort de Pline le Jeune
Pline le Jeune décède à une date indéterminée, probablement entre 113 et 115, dans la province impériale de Bithynie et Pont. Il aurait décidé de rester dans la région que l'empereur Trajan lui avait chargé d'administrer pendant deux ans et d'y finir ses jours. Les circonstances de sa mort, tout comme la date exacte de cette dernière, sont inconnues. Certains historiens avancent l'hypothèse d'une maladie qui se serait déclarée vers la fin de son mandat de gouverneur. Pline le Jeune, bien qu'ayant été marié au moins à deux reprises, ne laisse aucune descendance ni héritage.