Romain Gary : biographie courte de l'auteur de "La vie devant soi"

Romain Gary : biographie courte de l'auteur de "La vie devant soi" BIOGRAPHIE ROMAIN GARY - Écrivain célèbre du XXe siècle, Romain Gary écrit de nombreux livres, certains sous le pseudonyme d'Émile Ajar. Cette habitude l'amène d'ailleurs à recevoir deux fois le prix Goncourt, impossible en théorie.

Biographie courte de Romain Gary - Romain Gary est un célèbre romancier français d'origine russe. Il est l'unique écrivain à avoir obtenu deux fois le prix Goncourt. Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew, est né le 8 mai 1914 à Vilnius, en Lituanie. Son père les abandonne, lui et sa mère, pour fonder une autre famille. Ils partent alors s'installer en France en 1928, sa mère rêvant d'une carrière de diplomate ou d'artiste pour son fils. Romain Gary commence des études de droit à Aix-en-Provence, qu'il poursuit à Paris. En 1935, il publie sa nouvelle, "L'Orage", qui le met un temps à l'abri du besoin. En 1937, les éditeurs refusent "Le vin des morts", son premier roman. Romain Gary est appelé au front. En 1940, il s'engage dans les Forces aériennes françaises libres. À la libération, il entame une carrière de diplomate qui le fait voyager entre Londres, la Suisse, les États-Unis et la Bulgarie. Romain Gary épouse en 1963 l'actrice Jean Seberg, avec qui il aura un fils. Il tourne deux films avec elle comme actrice principale. Romain Gary, qui disait avoir fait un pacte pour ne jamais vieillir, se suicide par balle le 2 décembre 1980 à Paris, laissant une lettre mystérieuse avec l'inscription "Jour J". Il choisit ainsi de disparaître à l'âge de 66 ans, un an après le suicide de son épouse, Jean Seberg. Passée à la postérité, son œuvre intègre la prestigieuse édition de La Pléiade le 16 mai 2019. L'album de la Pléiade 2019 est lui aussi consacré à Romain Gary.

Romain Gary reçoit le prix Goncourt

En janvier 1945, Romain Gary publie son premier roman "Éducation européenne". Mais c'est avec son deuxième roman, "Les racines du ciel", qu'il obtient le prix Goncourt et acquiert une grande notoriété. Romain Gary se lance complètement dans l'écriture. En 1960, il publie "La Promesse de l'aube", dont le thème central est l'amour maternel. L'œuvre de Romain Gary est hantée par la guerre et par la figure du rescapé. Romain inspiré d'éléments autobiographiques tirés de son enfance auprès de mère, une ancienne actrice russe, qui l'aime inconditionnellement. Gary fait donc le récit de cet amour maternel qui nourrit une foi extravagante et inébranlable en Romain, ainsi que l'énergie déployée par ce dernier pour atteindre le rêve que sa mère a pour lui. Le véritable objet du livre n'est donc pas de retracer la vie de l'auteur mais bien de rendre hommage à celle qui lui a donné la vie et l'a amené à devenir ce qu'il est : célèbre et reconnu.

Émile Ajar ou Romain Gary ?

Romain Gary écrit également sous le pseudonyme d'Émile Ajar. C'est sous ce pseudonyme qu'il publie "La Vie devant soi", qui obtient aussi le prix Goncourt. L'écrivain déclenche "l'affaire Émile-Ajar" car il est impossible de décerner deux fois le prix à une même personne. En effet, à la disparition de l'auteur, le rapprochement est fait entre Romain Gary et les quatre romans publiés par un certain "Émile Ajar". Un petit cousin du célèbre écrivain, Paul Pavlowitch, jouait son rôle lors d'interview à la presse. Le pot aux roses fut cependant découvert et l'affaire pris de grandes proportions, devenant même politique. Ce n'est cependant pas une exception puisque Romain Gary a publié de nombreuses autres œuvres sous d'autres pseudonymes comme Shatan Bogat ou Fosco Sinibaldi.

La vie devant soi, de Romain Gary

Le récit est raconté par Momo, diminutif de Mohammed, un garçon d'une dizaine d'années qui se dit algérien musulman. Momo est orphelin et vit chez Madame Rosa dans une pension clandestine pour enfants de prostitués, au sixième étage (sans ascenseur) d'un immeuble. La vieille dame est une juive rescapée des camps de concentration nazis d'Auschwitz. Malade, elle refuse d'aller à l'hôpital et, sous des airs un peu brutaux, s'occupent des enfants avec une affection particulière pour Momo, qui lui rend bien. Le jeune garçon a un langage bien à lui qui rythme le récit, combiné à un esprit intelligent et vif. Il dessine le monde qui l'entoure d'une manière inédite et avec une grande empathie pour ses camarades de galère. Momo s'occupe des derniers moments de la vie de cette mère de substitution, pour lui offrir une mort digne. Le roman est un succès, et est adapté au cinéma dès 1977 par Moshé Mizrahi, avec Simone Signoret en Madame Rosa. Elle obtient pour ce rôle le César de la meilleure actrice de 1978. Le film est oscarisé à Hollywood "meilleur film étranger".

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