Comprendre la Réglementation Thermique 2012 La RT 2012 dans les faits

L'application de la RT 2012 représente un véritable défi pour les professionnels du bâtiment comme pour les maîtres d'ouvrage.

Pour répondre aux exigences de performance énergétique prévues par la RT 2012, plusieurs moyens doivent être mis en place à la conception des bâtiments :

- l'utilisation des énergies renouvelables ou des systèmes très performants (par exemple eau chaude sanitaire thermodynamique) dans les logements individuels;

- le traitement des ponts thermiques significatifs ;

- le traitement de l'étanchéité à l'air (test de la porte soufflante) ;

- une surface minimale de baies vitrées au moins égale à 1/6 de la surface des murs ;

- la mise en place de protections solaires ;

- mesure ou estimation des consommations d'énergie par usage (chauffage, production d'eau chaude sanitaire, refroidissement, éclairage, auxiliaires) ;

- prise en compte de la production locale d'électricité en habitation (Cepmax de 12 kWhEP/m²/an).

Pour être en conformité avec la RT2012, le maître d'ouvrage devra nécessairement être en possession de deux attestations :

- au dépôt du permis de construire : une attestation de la réalisation de l'étude de faisabilité d'approvisionnement en énergies et de la prise en compte de la réglementation thermique (décret du 18/05/11) ;

- à l'achèvement des travaux : une attestation comme quoi le maître d'œuvre a bien pris en compte la réglementation thermique. Celle-ci est délivrée par un contrôleur technique, un organisme certificateur ou bien un architecte (décret du 18/05/11). 

Pour vérifier la conformité d'une construction avec les 3 exigences de la RT 2012, on utilise la méthode de calcul Th BCE 2012. Elle tient compte de l'ensemble des données bio-climatiques du projet ainsi que des données relatives à l'occupation et  à l'usage du bâtiment. Cette méthode de calcul est intégrée aux logiciels réglementaires utilisés pour justement estimer cette conformité.

Chaque année, des contrôles des règles de construction (CRC) sont effectués sur un échantillon de constructions neuves.

Pour conclure, ces nouvelles exigences réglementaires ont forcément un impact sur le coût de la construction (surcoût estimé de 8 à 12 % environ) mais elles permettent aussi de réaliser d'importantes économies d'énergie. On estime que l'investissement peut être rentabilisé à moyen terme.

D'ailleurs, cette réglementation thermique n'est qu'une progression vers les bâtiments à énergie positive prévus par la future RT 2020.